La mairie de Paris a dévoilé, jeudi 7 août, son nouveau plan de gestion des eaux pluviales, avec des évolutions par rapport au plan initial de 2018, baptisé « Parispluie ». L’ambition est claire : transformer la capitale en une « ville éponge », capable de mieux capter, stocker et réutiliser l’eau de pluie.
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Aujourd’hui, près de 75 % du territoire parisien est couvert de surfaces imperméables, où l’eau ne peut pas s’infiltrer naturellement. L’objectif est de réduire cette proportion à 55 % au minimum d’ici à 2050, principalement grâce à la végétalisation, et en parvenant à « déconnecter » 15 % des surfaces du réseau d’assainissement pour limiter les rejets d’eaux pluviales.
En effet, lors de pluies abondantes, le réseau sature, et l’excédent d’eau, mêlé aux eaux usées, est déversé dans la Seine. Cette pollution a longtemps interdit la baignade, mais la situation commence à évoluer : depuis cet été, certains sites ont été ouverts au public. Réduire ces rejets contribue ainsi à améliorer la qualité de l’eau et à protéger la biodiversité.
Depuis le lancement du premier plan « Parispluie » en 2018, près de 950 000 m³ d’eau de pluie ont été détournés des égouts. Pourtant, chaque année, ce sont encore environ 40 millions de mètres cubes qui y sont rejetés.
Répondre à deux urgences : chaleur et inondations
Le plan prévoit aussi l’installation de bouches de récupération d’eau en bord de chaussée. Ces dispositifs filtrent les polluants issus de la circulation avant de diriger l’eau vers des espaces végétalisés, où elle nourrit les plantations et aide à rafraîchir les quartiers.
Cette stratégie intervient alors que Paris connaît désormais de régulières vagues de canicule. Dans une ville dense et minérale, où le béton retient la chaleur et empêche l’infiltration naturelle de l’eau, le risque est double : sécheresse quand la pluie se fait rare, inondations lors d’épisodes orageux intenses.
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Transformer Paris en « ville éponge » est un défi majeur : la densité de construction et la complexité des réseaux souterrains compliquent les travaux. La municipalité prévoit d’étendre ces dispositifs aux rues à faible circulation, moins exposées à la pollution routière.
Le sixième rapport du Giec rappelle que le réchauffement climatique intensifie le cycle de l’eau : plus il fait chaud, plus l’atmosphère contient de vapeur d’eau, augmentant ainsi le risque d’épisodes de pluies intenses. Dans ce contexte, la gestion des eaux pluviales devient un enjeu central pour l’avenir de la capitale.
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