Myrtille Stcherbanioff était une « jeune femme pleine de vie et de projets, et tout a pris fin. Et comme nous ne savons rien sur les circonstances de sa disparition, cela accentue encore la tristesse », nous confiait récemment un ami proche de la victime. Comme lui, d’autres connaissances, plus ou moins éloignées, toutes affectées et investies dans les recherches, attendent des réponses pour pouvoir faire leur deuil.
Les premiers éléments livrés par le parquet de Thonon-les-Bains, ce vendredi, permettent d’éclaircir quelque peu cette disparition jusqu’ici nimbée de zones d’ombre. Myrtille Stcherbanioff, 27 ans, lyonnaise disparue depuis le 13 mai a été retrouvée sans vie le 3 juillet. Une fois le corps formellement identifié, sa famille a annoncé son décès le 31 juillet.
Comme pressenti par Le Progrès depuis la saisine du parquet de Thonon-les-Bains, qui ne dispose pas d’un pôle spécialisé, la thèse criminelle est écartée. Dans un communiqué, le procureur de la République de Thonon-les-Bains, Xavier Goux-Thiercelin, a fait savoir ce vendredi 8 juillet en fin d’après-midi que « l’enquête en recherche des causes de la mort qui a été diligentée a conduit à écarter l’intervention d’un tiers et a en conséquence été classée sans suite par mon parquet. »
« Nous avons besoin de comprendre »
Pour rappel, c’est un parapentiste qui avait découvert le corps de la jeune femme dans un éboulis en contrebas de la face sud de la tête de Charousse, dans le massif des Cornettes de Bise, dans la commune de La Chapelle-d’Abondance, en Haute-Savoie. Une zone très proche de la commune de Chevenoz, d’où Myrtille Stcherbanioff était originaire.
À ce stade il semble donc que Myrtille Stcherbanioff ait volontairement quitté son domicile pour rejoindre la Haute-Savoie avant son décès, dont les causes possibles restent aujourd’hui le suicide ou l’accident. Un mystère persiste également quant à sa voiture, une Peugeot 107, dont le procureur n’a pas fait savoir si elle avait où non été retrouvée.
De nombreux proches de Myrtille Stcherbanioff se disent aujourd’hui tiraillés entre la volonté de respecter le silence pudique de sa famille et la nécessité d’obtenir des réponses précises sur les circonstances sa brutale disparition. « Une grosse communauté s’est formée en soutien, et nous avons tous notamment cherché autour de Lyon, comme la famille nous le demandait […] Pour notre part, nous avons besoin de comprendre ce qui s’est passé », confiait encore il y a peu, au Progrès, une amie de Myrtille.