Le ministre Jean-Noël Barrot estime qu' »une telle opération aggraverait une situation déjà catastrophique sans permettre la libération des otages du Hamas, son désarmement et sa reddition ».
La France « condamne fermement » le plan du gouvernement israélien « visant à préparer l’occupation intégrale de Gaza », a déclaré sur X le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, ce vendredi 8 août.
« Une telle opération aggraverait une situation déjà catastrophique sans permettre la libération des otages du Hamas, son désarmement et sa reddition », poursuit-il.
L’armée israélienne se préparait ce vendredi 8 août, sous les critiques internationales, à prendre le contrôle de la ville de Gaza, la plus grande du territoire palestinien, dans le but de « vaincre » le Hamas et assurer la libération des otages.
Après 22 mois de guerre, le Premier ministre Benjamin Netanyahu est confronté à une très forte pression en Israël et de l’étranger pour mettre fin à son offensive dans la bande de Gaza, où plus de deux millions de Palestiniens sont menacés d’une « famine généralisée », selon l’ONU.
« Nous allons libérer Gaza du Hamas »
Selon le plan validé par le cabinet de sécurité israélien, l’armée « se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza« , une agglomération en grande partie détruite dans le nord du territoire, « tout en distribuant une aide humanitaire à la population civile en dehors des zones de combat ».
Outre le désarmement du Hamas et le retour « de tous les otages, vivants et morts », le plan vise à démilitariser la bande de Gaza et la placer sous contrôle israélien avant la mise en place « d’une administration civile » qui ne soit « ni le Hamas ni l’Autorité palestinienne », a précisé vendredi le bureau de Benjamin Netanyahu.
« Nous n’allons pas occuper Gaza, nous allons libérer Gaza du Hamas », qui dirige le territoire depuis 2007, a affirmé Benjamin Netanyahu sur X.
De l’Allemagne, pourtant l’un des plus fidèles alliés d’Israël, à l’UE, en passant par la France, la Chine et de nombreux pays musulmans, l’annonce de ce plan a suscité la réprobation internationale. Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira samedi en urgence.
Hugues Garnier Journaliste BFMTV