À New York, la Russie a profité d’une session du Conseil de sécurité des Nations unies pour attirer l’attention sur la situation sécuritaire au Sahel. Dmitri Tchoumakov, représentant permanent adjoint de Moscou auprès de l’ONU, a déclaré que le Mali, le Burkina Faso et le Niger, regroupés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), sont aujourd’hui en première ligne dans la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest.

Selon des informations relayées par l’ambassade de la Russie au Sénégal, le diplomate a insisté sur la nécessité d’un effort collectif à l’échelle internationale. Il estime que ces trois pays, confrontés à une menace transnationale persistante, ne pourront obtenir une stabilisation durable sans un soutien accru et coordonné.

Tchoumakov a également mis en garde contre les interventions étrangères jugées intrusives. À ses yeux, ce type d’ingérence freine les dynamiques locales de sécurité et de développement. Il a rappelé que les africains doivent conserver la maîtrise de leurs choix, qu’il s’agisse de stratégies militaires ou de modèles politiques et économiques.

L’appel de Moscou intervient alors que les pays de l’AES renforcent leur coopération militaire et diplomatique face à des attaques de plus en plus sophistiquées menées par des groupes armés. La Russie, déjà engagée dans plusieurs partenariats sécuritaires avec les pays de l’AES, entend ainsi se positionner comme un allié de poids dans cette lutte.