Que se passe-t-il cet été sur les vols entre la capitale bretonne et Nice (Alpes Maritime) ? « C’est intolérable, on n’a pas des vacances à rallonge ! », s’exclame Alexandra. Cette mère de famille devait s’envoler avec ses enfants et son compagnon le lundi 4 août 2025, depuis l’aéroport de Rennes Saint-Jacques (Ille-et-Vilaine) – élu le plus ponctuel de France, selon une étude AirHelp parue au début du mois – vers Nice, dans les Alpes Maritimes.
Lire aussi : Une partie des passagers d’un vol Rennes-Nice invitée à quitter l’avion pour permettre le décollage
Mais leur avion ne décollera pas. Initialement prévu à 14 h, le vol assuré par la compagnie EasyJet est d’abord annoncé avec deux heures de retard. « Puis nous avons reçu un message indiquant qu’il était annulé pour des raisons opérationnelles », raconte Alexandra. Ces explications, jugées peu claires, et l’absence de solution provoquent la colère des passagers.
« On nous a proposé de prendre un autre avion prévu pour le surlendemain. Sur une semaine de vacances, c’était trop tard. » Pour éviter de perdre les 1 000 € dépensés dans la location d’un véhicule et d’un logement sur la Côte d’Azur, la famille décide de partir tout de même, en voiture. Un voyage de 11 h qu’ils effectuent de nuit.
« Aucun équipage de remplacement disponible »
Contacté, EasyJet réagit : « Cette annulation est due à un problème technique survenu sur l’appareil lors d’un vol précédent, qui a mené l’équipage prévu pour ce vol à atteindre les limites légales d’heures de travail. Aucun équipage de remplacement n’étant disponible, le vol n’a pas pu être assuré. »
Le 25 juillet, un autre trajet Rennes-Nice avait déjà été fortement perturbé car un steward dépassait son quota horaire journalier. Trente passagers avaient dû quitter l’avion, qui s’était envolé avec cinq heures de retard.
Selon l’association The Shift project, alors que l’avion ne représente que 7 % des voyages des Français, il pèse plus de 50 % des émissions de CO2 liées aux déplacements. Or, pour tenir les objectifs climatiques, il faut diminuer drastiquement les émissions de CO2 sans attendre, rappellent les scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).