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La crise sanitaire du Covid-19 a plongé des centaines de restaurants dans une situation intenable. Le restaurant du Guillec à Plouzévédé (Finistère) a bien failli passer à l’as et comptait sur Philippe Etchebest et les équipes de « Cauchemar en cuisine » pour sauver Marie-Laure Cabioch, gérante de l’établissement avec son mari Patrice Cabioch, chef cuisinier salarié depuis dix ans, de la banqueroute. Armé de ses méthodes corsées et de ses conseils précieux, la forte tête de « Top Chef » s’est rendu en Bretagne au mois de janvier 2022, et a passé une semaine sur place pour redresser la situation. L’épisode, retransmis pour la première fois en mars de la même année, sera rediffusé ce vendredi 8 août 2025 à 22h50 sur M6, et verra le meilleur ouvrier de France pointer des failles dans l’organisation de cette institution familiale.

Un regain d’activité…puis la dégringolade

« Les problèmes venaient essentiellement de notre organisation. Nous avions repris, en 2015, le restaurant créé en 1971 par ma mère et ma grand-mère. Il fallait que je prenne mon envol, en fait », rapportait, avec le recul, Marie-Laure Cabioch au média « Actu.fr ». « Il nous a délivrés de nombreux et bons conseils. Comme celui de savoir parfois refuser du monde pour bien accueillir les clients et les servir. Ou de fermer un jour dans la semaine », ajoutait la maman d’un petit garçon, ravie de cette « belle rencontre avec une belle personne ». À la suite de cette exposition en prime-time (3,3 millions de téléspectateurs), le restaurant avait grimpé jusqu’à 100 couverts par service, et affichait complet pendant près d’un an et demi.

Mais le vent nouveau insufflé par l’émission s’est estompé. L’affluence a baissé, une quarantaine de clients en moyenne, et le chiffre d’affaires de 2024 est loin de celui des 50.000 euros par mois enregistré juste après le passage de Philippe Etchebest. « On est déjà au moins à 20.000 euros de perte depuis le début de l’année 2025 », soupire aujourd’hui la patronne désespérée dans les pages du « Télégramme ». La situation est devenue tellement critique que la responsable du Guillec a dû réduire de moitié son salaire ces cinq derniers mois pour subvenir aux difficultés, et passer « un appel au secours » sur les réseaux sociaux, le 1er août dernier. « Les gens sont persuadés que depuis ‘Cauchemar en cuisine’, on roule sur l’or… Mais pas du tout », déplore-t-elle dans le quotidien.

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« On ne tiendra pas longtemps comme ça »

Sa bouteille à la mer a néanmoins été ramassée par des habitants du village finistérien et du coin. « On a eu de super belles réactions, les gens ont été très bienveillants. Une dame de Morlaix va venir nous aider à gérer notre communication, d’autres ont réservé pour un baptême cette semaine, d’autres restaurateurs nous ont soutenu », se réjouit Marie-Laure Cabioch, heureuse de pouvoir compter sur un afflux de réservations et l’aide d’apprentis cuisiniers. Mais l’équilibre de son établissement tient à un fil : « Même si on a l’envie de continuer, on ne tiendra pas longtemps comme ça ».