Comme il s’en était précédemment ouvert, Grégory Doucet n’est pas favorable à la loi qui modifie le mode de scrutin électoral à Lyon , à Marseille et à Paris, les trois villes françaises dotées d’arrondissements. En février dernier, le maire de Lyon s’était rendu à Paris pour être consulté sur le projet de réforme à l’invitation du Premier ministre lors d’un tête à tête. Dans un communiqué diffusé ce vendredi 8 août, Grégory Doucet déplore une « réforme précipitée, brouillonne et éloignée des véritables priorités des habitants », qui maintient « un régime électoral d’exception ».
« Loin de renforcer la démocratie de proximité, elle fragilise le rôle et l’existence même des mairies d’arrondissement, sans clarifier leurs compétences », poursuit l’élu, sans détailler son propos. « J’ai toujours défendu l’idée qu’une réforme institutionnelle d’une telle portée devait être construite avec les territoires concernés, dans un esprit de concertation et de transparence » fait également savoir le maire de Lyon avant de rappeler que « les Lyonnais voteront trois fois en mars 2026 : pour l’arrondissement, la ville et la Métropole », trois échelons « pour conjuguer transition écologique, justice sociale et vitalité démocratique ».
Béatrice de Montille, conseillère municipale (LR) :
« Cette réforme est une avancée : elle permet aux Lyonnais d’élire directement leur maire », confie l’élue (Les Républicains). En réalité, c’est bien toujours le conseil municipal qui élira son maire, comme dans toutes les communes de France. Mais cette fois, les électeurs « vont gagner en clarté grâce à l’organisation de deux scrutins différenciés pour élire les élus d’arrondissement et les conseillers municipaux » précise Béatrice de Montille. Avec ce fléchage, « les électeurs sauront qui va voter pour le maire de Lyon ».
Cette réforme du scrutin « pousse aussi à avoir une vision globale pour la ville plutôt que de mettre en œuvre des stratégies électorales pour faire basculer un arrondissement dans son camp », analyse également la conseillère municipale d’opposition.
Autre avancée, selon elle, la loi « rééquilibre la représentation des arrondissements, échelon essentiel en prise avec la population, en fonction de l’évolution démographique » poursuit l’élue. Il est vrai que le nombre de conseillers par arrondissements, figé en 1982, a été modifié par le texte pour tenir compte de la fluctuation du nombre des habitants dans les neuf arrondissements.
« Je me réjouis que le mode de scrutin soit enfin clarifié. Nous pouvons désormais entrer pleinement en campagne ! » conclut Béatrice de Montille, proche du nouvel homme fort de la droite, Bruno Retailleau et de David Lisnard, le président de Nouvelle Énergie.