La mosaïque représentant Georges Brassens et les lilas, ornant autrefois la station Porte-des-Lilas sur la ligne 11 du métro, à la frontière de Paris et des Lilas (Seine-Saint-Denis), a été détruite lors de travaux d’étanchéité réalisés autour du 26 juillet, rapporte Le Parisien.

Cette œuvre, créée à la fin des années 1980 par l’artiste Michel L’Huillier en hommage à la chanson « Les Lilas » de Brassens, a disparu malgré la mobilisation des associations de sauvegarde du patrimoine. Une pétition, lancée il y a un an, avait recueilli près de 10.000 signatures pour demander à la RATP de préserver ces fresques. Depuis La Réunion, où il réside, Michel L’Huillier se dit bouleversé : « Ils ont profité des vacances pour tout casser. »

Etat dégradé de la station

Sylvain Oerlemans, président de l’association Racines du 93, dénonce un « scandale » et regrette que la RATP ait ignoré leurs propositions. Le collectif avait suggéré de déposer, nettoyer, restaurer et reposer les mosaïques, soit au même endroit, soit sur l’autre quai, mais n’a reçu aucune réponse. La RATP justifie la destruction par l’état dégradé de la station, où les infiltrations d’eau compromettaient le confort et la sécurité des voyageurs.

Des expertises ont conclu que la conservation des fresques était impossible sans nuire à la pérennité des ouvrages. Déposer les mosaïques aurait nécessité de les découper, les altérant irrémédiablement. Pour préserver la mémoire de Brassens, la RATP a proposé à Michel L’Huillier de créer une nouvelle œuvre en hommage au chanteur et à une artiste féminine, dans un emplacement protégé des infiltrations. L’artiste évoque de « nouvelles négociations » sans dévoiler sa décision.