Le classement 2025 des aliments les plus contaminés par les pesticides vient de tomber, et le fruit qui arrive en tête est celui qu’on retrouve sur toutes les tables en été.
L’été 2025 sonne l’alerte : ce fruit très consommé est le plus contaminé
À l’approche des beaux jours, les étals des marchés débordent de couleurs, de fraises, de cerises et de raisins prêts à être croqués. Mais derrière cette apparente fraîcheur se cache une réalité moins appétissante : en 2025, la fraise est officiellement le fruit le plus contaminé par les pesticides, selon le dernier rapport de l’Environmental Working Group (EWG), une ONG américaine spécialisée dans la sécurité alimentaire. Ce classement annuel, surnommé « Dirty Dozen », classe les douze aliments les plus saturés en résidus de produits chimiques.
En tête de liste depuis plusieurs années déjà, la fraise conserve tristement sa place en raison de sa peau fine et de sa sensibilité aux attaques fongiques. Elle impose l’usage massif de traitements phytosanitaires. D’après Marmiton, aux États-Unis, un consommateur ingère en moyenne 3,5 kg de fraises par an, arrosées d’un cocktail de pesticides, dont certains interdits en Europe. Mais la situation n’est pas bien plus rassurante en France, où les fraises françaises continuent de figurer parmi les fruits les plus touchés.
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Une contamination massive documentée en chiffres
L’ONG Générations Futures classait déjà la fraise parmi les fruits les moins sains en France en 2024. En 2025, ce constat est confirmé et étendu à d’autres fruits d’été populaires. Les cerises, les raisins, les myrtilles ou encore les nectarines sont également pointées du doigt. Plus inquiétant encore, selon l’EWG, 100 % des nectarines non biologiques testées présentaient des traces d’au moins deux pesticides différents. Autre donnée marquante : un seul échantillon de chou vert ou de feuilles de moutarde pouvait contenir jusqu’à 21 substances chimiques.
Face à cette réalité, faut-il pour autant renoncer à consommer des fruits ? Pour Jessica Ball, diététicienne américaine, « Si le bio est accessible pour vous, c’est parfait. Mais si ce n’est pas le cas, il ne faut surtout pas se priver de ces aliments. Les bienfaits des fruits et légumes, bio ou non, sont largement prouvés. »
Elle appelle à prendre du recul sur ces chiffres : « Il est essentiel de rappeler que les doses de pesticides observées restent, pour la plupart, bien en dessous des seuils jugés toxiques par les autorités sanitaires comme l’EPA (Agence de protection de l’environnement) », reporte le média Top Santé.
Comment limiter les risques sans se ruiner ?
Sans sombrer dans l’angoisse, les experts recommandent quelques gestes simples pour réduire l’exposition. Bien laver ses fruits et légumes, utiliser une solution vinaigrée pour les cerises ou les fraises, et varier les sources d’achat (produits frais, surgelés ou en conserve) sont autant de solutions efficaces. Peler les fruits reste une option, mais prive souvent des bienfaits nutritionnels de la peau.
Enfin, pour ceux qui le peuvent, acheter en circuits courts ou directement chez des producteurs bio permet de soutenir une agriculture plus respectueuse tout en réduisant les risques pour la santé. Comme le rappelle Jessica Ball : « Il ne s’agit pas de faire peur, mais d’informer les consommateurs pour qu’ils puissent faire des choix éclairés selon leur budget. »