La police invite les habitants de maisons individuelles à redoubler d’attention, en raison d’une série de vols par effraction constatée dans le quartier du Breil, depuis le mois de mars.

La vague déferlerait depuis mars sur la ville de Nantes (Loire-Atlantique). La cité des ducs est le théâtre, ces dernières semaines, d’une série de cambriolages caractérisés par un même mode opératoire, avec une entrée par effraction dans les maisons, en présence de leurs occupants, et un vol du véhicule familial. Surtout, selon la police nationale, les occurrences de ces incidents se sont particulièrement accrues au début du mois (période de vacances scolaires à Nantes), avec pas moins de cinq vols commis en l’espace de six jours, entre le 9 et le 15 avril.

D’après les forces de l’ordre, la majorité des faits ont été constatés autour du quartier sensible du Breil, dans le nord-ouest de Nantes. «Lors de ces cambriolages, les auteurs pénètrent dans les habitations et ciblent les clés des véhicules qu’ils utilisent pour repartir avec», a précisé mardi la direction interdépartementale de la police nationale.

Deux mineurs interpellés

Deux personnes ont d’ores et déjà été interpellées fin mars dans le cadre de cette affaire. Arrêtés à un jour d’intervalle par la brigade anticriminalité (BAC) de Nantes, les deux suspects ont été identifiés au volant de véhicules volés au cours de cette série de cambriolages. Il s’agissait de deux adolescents.

Les vols ne s’étant cependant pas arrêtés – bien au contraire -, les forces de l’ordre invitent les habitants, «principalement en maison individuelle», à redoubler de vigilance. Parmi les gestes recommandés au quotidien, la police nationale rappelle d’éviter de laisser sans surveillance les fenêtres ouvertes sur la voie publique, de ne pas poser ses clés de véhicule à proximité de l’entrée, voire de les emporter avec soi en cas d’absence prolongée.

Fin mars, la municipalité de Nantes se félicitait de la tendance positive relevée par son baromètre annuel de l’Observatoire de la tranquillité publique, qui constatait entre autres une baisse de 3,3% du nombre de cambriolages de logements au sein de la métropole nantaise, entre 2018 et 2023. Soit une tendance plus marquée qu’aux niveaux départemental (-0,9% en Loire-Atlantique) et national (-0,7% en France métropolitaine). «Le “Nantes bashing” qu’on a pu connaître ne passe pas l’épreuve des chiffres», s’était félicitée à cette occasion la maire socialiste de Nantes, Johanna Rolland.