Vers une nouvelle journée noire dans la fonction publique ? Une intersyndicale, notamment composée de la première organisation représentative, la CGT, appelle à une nouvelle journée de mobilisation le mardi 13 mai. Ils estiment que cette mobilisation pourrait « aller jusqu’à la grève », ont confirmé plusieurs sources syndicales à l’AFP mercredi.

Ce nouvel appel à une journée d’action fait suite à une première mobilisation qui s’était déroulée dans des proportions modestes le 3 avril, avec plusieurs lieux de rassemblements en France et quelques cortèges, notamment à Marseille.  

Dans le viseur : les futurs textes budgétaires

La grève avait toutefois été peu suivie, avec 1,6% d’agents grévistes à l’échelle de la fonction publique d’État, avait indiqué le ministère de la Fonction publique. 

Mais les nouvelles orientations du gouvernement pour les futurs textes budgétaires, notamment la volonté affichée de réaliser 40 milliards d’euros d’économies, justifient de maintenir la pression, estime la Marseillaise Caroline Chevé, secrétaire générale de la FSU fonction publique, très implantée dans le monde enseignant.

De son côté, l’Unsa fonction publique a réitéré son soutien et sa participation à cette initiative, « sans toutefois appeler à la grève », a précisé à l’AFP son secrétaire général, Luc Farré.

Les revendications demeurent les mêmes que celles avancées lors de la précédente mobilisation, comme l’augmentation de la valeur du point d’indice, des mesures salariales générales, ainsi que la suppression de la baisse de la rémunération de 10% pendant les congés maladies ordinaires, selon un communiqué commun. 

L’intersyndicale signataire de l’appel rassemble 5 des 8 organisations représentatives dans la fonction publique, mais pas deux des principales, la CFDT et Force Ouvrière.  Outre l’Unsa, la CGT, Solidaires, et la FSU, la CFE-CGC a rejoint le mouvement.