En ce vendredi 8 août, on célèbre la Journée internationale du chat. L’occasion de rendre hommage à ces boules de poil qui ont su attirer la lumière des projecteurs. Le Chat du Cheshire, philosophe doux-dingue (« Alice au pays des merveilles »).

Le Chat du Cheshire, philosophe doux-dingue (« Alice au pays des merveilles »). Walt Disney Productions

Par Chloé Delos-Eray

Publié le 08 août 2025 à 14h56

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Au cinéma aussi, les chats ont plusieurs vies. Super-vilain, fauteur de troubles ou oreille attentive, il est souvent arrivé que dans une distribution principalement bipède un matou parvienne à tirer son épingle du jeu le temps d’une ou plusieurs scènes. Voici une liste non exhaustive et plus ou moins croquignolette de ces graines de star trop souvent éclipsées par leurs partenaires anthropiens.

Celui qui fait un peu flipper : “Alice au pays des merveilles” (1951)

Walt Disney Productions

Des yeux jaunes globuleux, une fourrure psychédélique et un sourire en croissant de lune. Au détour d’un chemin, la jeune Alice – déjà bien remuée par ses accrochages avec le Morse et la Chenille – tombe nez à nez avec l’évanescent Chat du Cheshire. Créature en kit autant que girouette à poils fuchsia et philosophe doux-dingue à ses heures perdues, il rappelle que le voyage d’Alice n’est pas une promenade de santé mais bien un trip sous acide.

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“Alice au pays des merveilles”, film d’animation : notre critique

Celui qui s’attaque à plus petit que lui : “L’Homme qui rétrécit” (1957) Grant Williams menacé par Orangey.

Grant Williams menacé par Orangey. Universal

Transformer une boule de poils ronronnante en géante créature barbare et meurtrière ? Il suffit d’inverser l’ordre des grandeurs : Scott Carey, qui voit sa taille drastiquement diminuée après avoir été exposé à un phénomène surnaturel, se retrouve malgré lui au beau milieu du territoire d’un chat, où l’on ne donne pas cher de sa peau.

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“L’Homme qui rétrécit”, de Jack Arnold : notre critique

Celui qui n’a pas de nom : “Diamants sur canapé” (1961) Orangey, chez lui chez Audrey Hepburn.

Orangey, chez lui chez Audrey Hepburn. Paramount

Le Chat vit en colocation avec Audrey Hepburn, alias Holly ; rien que ça. Mais bien plus qu’un pacha, il symbolise cette stabilité qui fait si peur à la jeune femme. À noter que Blake Edwards n’a pas choisi n’importe quel minois pour se glisser dans ces coussinets : il s’agit bien d’Orangey, le félin que le Tout-Hollywood s’arrache dans les années 1950-1960, déjà vu, entre autres, dans Rhubarb, le chat millionnaire (ou, non crédité, dans L’Homme qui rétrécit) et récipiendaire de non pas un mais deux Patsy Awards pour son œuvre.

Disponible sur Paramount+.

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“Diamants sur canapé”, de Blake Edwards : une comédie sophistiquée et cruelle

Celui qui s’attire les foudres de Simone Signoret : “Le Chat” (1971) Simone Signoret et Jean Gabin.

Simone Signoret et Jean Gabin. Lira Films/Unitas

Après vingt-cinq ans de mariage, Julien (Jean Gabin), ouvrier retraité, et Clémence (Simone Signoret), voltigeuse éclopée, mènent des vies parallèles dans le silence pesant de leur petit pavillon de Courbevoie. Lorsque le mari recueille un chat, c’est la goutte : s’instaure un drôle de ménage à trois entre les deux monstres sacrés et l’animal, qui glane bien malgré lui – et avec un flegme qui frise l’insolence – les mamours de l’un et le venin de l’autre.

Disponible sur MyCanal.

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“Le Chat”, de Pierre Granier-Deferre : notre critique

Celui qui fraie avec la mafia : “Le Parrain” (1972) Marlon Brando.

Marlon Brando. Paramount

Scène mythique du cinéma, l’ouverture du Parrain est surtout le fruit d’un heureux hasard : celui de l’irruption sur le plateau de tournage d’un intrus moustachu placé sur les genoux de Marlon Brando par un Coppola ailurophile. Et cet anonyme de détourner l’attention des affaires d’honneur, de sang et d’argent qui se jouent derrière les stores du bureau du Padrino.

Disponible sur Netflix.

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“Le Parrain”, de Francis Coppola : les noces grandioses du film d’auteur et de la superproduction

Celui qui garde une galaxie : “Men in Black” (1997) Will Smith.

Will Smith. Columbia/Amblin

Sur son lit de mort, un extraterrestre donne un indice aux Men in Black pour prévenir un conflit interplanétaire : « La galaxie est sur la ceinture d’Orion. » Un message cryptique que l’agent J (Will Smith) ne mettra pas longtemps à décoder – il suffira de tirer les vers du nez d’un alien travesti en carlin : Orion, c’est le chat du mourant, et c’est dans son collier qu’est dissimulée la nébuleuse dont un vilain cafard géant cherche à s’emparer. Ne reste plus qu’à le trouver.

Disponible sur Netflix et MyCanal

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“Men in Black” : la comédie délirante et pop inclassable

Celui qui manie le fouet mieux que personne : “Batman : Le défi” (1992) Michelle Pfeiffer.

Michelle Pfeiffer. Warner/DC Comics

Fi des chiroptères et des manchots ! Dans le second Batman de Tim Burton, les chats mènent la danse. Ce sont eux qui ramènent Selina (Michelle Pfeiffer) à la vie après que son patron a tenté de la réduire au silence. En attendant d’assouvir sa vengeance, celle qui se fait désormais appeler Catwoman s’emmaillote de vinyle, fait claquer son fouet et se perd dans des réflexions existentielles : « Qui est l’homme derrière la chauve-souris ? Peut-être que tu peux m’aider à trouver la femme derrière le chat ? » susurre-t-elle au sombre justicier.

Disponible sur MyCanal.

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“Batman, le défi”, de Tim Burton : un grand mélodrame à la fois funèbre et excentrique

Celui qui perd ses poils : “Austin Powers” (1997) Mike Myers et Robert Wagner.

Mike Myers et Robert Wagner. New Line

Prenez garde à M. Bigglesworth, fidèle compagnon du Mike Myers: un mouvement de sa moustache et son maître vous précipitera dans les flammes de l’enfer. Certes, il est plus difficile de le prendre au sérieux quand on le retrouve nu comme un ver après un séjour dans une capsule de cryogénisation. Mais, même sans son pelage immaculé, il est toujours méchant comme une teigne.

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“Austin Powers” de Jay Roach : notre critique

Celui qui sème la zizanie : “Mon beau-père et moi” (2000) Robert De Niro, Tom McCarthy  et Ben Stiller.

Robert De Niro, Tom McCarthy et Ben Stiller. Photo Universal

Lorsque Jack (Robert De Niro) apprend que son nouveau gendre (Ben Stiller) préfère les chiens aux chats, c’est le début de la fin. La prunelle de ses yeux, c’est La Guigne (Jinx en VO), qui a tout du félin exemplaire : propre (il va sur le pot comme un grand), poli (il sait dire bonjour de la patte), serviable (c’est lui qui doit amener les alliances à l’autel lors du mariage de sa fille). La maisonnée tremble donc lorsque le papa-poule se rend compte que quelqu’un – on se demande qui – a laissé s’échapper son chaton adoré.

Disponible sur Paramount+.

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“Mon beau-père et moi”, de Jay Roach : De Niro en fait des tonnes mais ça marche

Celui qui survit à une attaque extraterrestre : “Sans un bruit : Jour 1” (2024) Samira (Lupita Nyong’o) et l’impassible Frodon.

Samira (Lupita Nyong’o) et l’impassible Frodon. Paramount Pictures/Platinum Dunes/Sunday Night

Dans le premier Alien (1979), Ellen Ripley (Sigourney Weaver) fait tout son possible pour sauver Jones, la mascotte de l’équipage du Nostromo, des attaques de l’extraterrestre sanguinaire. Quelques décennies plus tard, dans un préquel des films anxiogènes de John Krasinski, Samira (Lupita Nyong’o) fera de même pour Frodon, alors que New York est prise d’assaut par un escadron de créatures très sensibles au bruit. Une performance animale remarquable, tant les deux interprètes du personnage félin semblent indifférents à l’apocalypse qui se joue devant leurs yeux.

Disponible sur MyCanal.

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“Sans un bruit : jour 1”, quand les aliens arrivent en ville

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