Montpellier est sur le point d’être
vendu. Le président Laurent Nicollin ouvre un nouveau chapitre pour
la section féminine.
La fin d’une ère. Le président et propriétaire de Montpellier,
Laurent Nicollin, a annoncé ce mercredi son intention
de vendre la section féminine du club héraultais. Des négociations
exclusives sont en cours avec des repreneurs anglo-saxons, qui
pourraient bientôt prendre les rênes de l’équipe, révèle Midi
Libre.
Créée en 2001, la section féminine du MHSC s’était rapidement
imposée sur la scène nationale, remportant son premier titre de
champion de France en 2004, puis un second la saison suivante.
Vingt ans plus tard, c’est une page historique qui s’apprête à se
tourner, alors que Laurent Nicollin fait le choix de céder cette
branche.
Pour justifier cette décision, le dirigeant pointe un manque de
rentabilité flagrant. « Il n’y a absolument aucun revenu
financier. On se glorifie du football féminin mais il n’y a pas
d’argent, il n’y a pas de revenus publicitaires, il n’y a rien. Ça
ne se développe pas », regrette-t-il dans des propos rapportés
par RMC. « Il y a 500 à 600 personnes au stade, on
n’arrive pas à créer le truc », ajoute le président.
Un investissement déficitaire
Avec un budget annuel estimé à 3 millions d’euros, Laurent
Nicollin ne souhaite pas diminuer les moyens, refusant de maintenir
« une équipe qui balbutie ». Selon lui, il faudrait
attirer environ 10 000 spectateurs par match pour rendre viable un
investissement plus important. « On est en discussion depuis 2
ou 3 mois avec certaines personnes. Ils vont mettre en place une
stratégie, autre chose. Ils sont peut-être meilleurs que nous
», confie-t-il.
En attendant l’officialisation, la section féminine continue
d’évoluer dans les installations du MHSC, et les joueuses restent
rémunérées par la holding familiale Nicollin. La relégation de
l’équipe masculine en Ligue 2, elle, a contribué à accroître les
turbulences au sein du club.