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Le Nouvel Obs avec AFP

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16 avril 2025 à 21h14

Un rassemblement devant l’Opera Bastille pour dénoncer la mort des 200 journalistes palestiniens en dix-huit mois dans la bande de Gaza, à Paris, le 16 avril 2025.

Un rassemblement devant l’Opera Bastille pour dénoncer la mort des 200 journalistes palestiniens en dix-huit mois dans la bande de Gaza, à Paris, le 16 avril 2025. SADAK SOUICI/ZUMA/SIPA

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Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées ce mercredi 16 avril à Paris et Marseille à l’appel d’organisations de journalistes désirant marquer leur solidarité avec leurs confrères tués à Gaza, ont constaté des journalistes de l’AFP.

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Entouré de ses amis et collègues, le journaliste d’Al-Jazeera Waël al-Dahdouh (2ᵉ à droite) fait ses adieux à son fils Hamza al-Dahdouh et à Moustafa Thuraya, également reporters, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 7 janvier 2024.

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A Paris, quelque 200 journalistes, dont le fondateur de Mediapart Edwy Plenel, se sont symboliquement allongés sur les marches de l’Opéra Bastille, à mesure que les noms des victimes étaient égrenés. Près de 200 journalistes ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre en octobre 2023.

Ils portaient des dossards de presse maculés de rouge et des photos des victimes. « Gaza des visages, pas que des nombres », pouvait-on lire à côté des photos.

« Il n’y a jamais autant eu de victimes dans notre profession »

Dans la foule, des pancartes d’organisations syndicales côtoyaient de nombreux drapeaux palestiniens et keffiehs. « On ne se taira pas, génocide à Gaza » et « Free Palestine », ont également scandé quelques participants.

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Le dirigeant d’un syndicat de journalistes palestiniens en Europe, Youssef Habash, a dénoncé un « génocide » et appelé a la fin du blocus a Gaza.

Il n’y « jamais eu autant de victimes dans notre profession. Le droit des citoyens du monde a être informé est compromis », a estimé Pablo Aiquel, secrétaire général du SNJ-CGT, s’exprimant au nom de la Fédération internationale des journalistes (FIJ).

« Ce rassemblement arrive tard, peut être trop tard. (…) Je n’avais jamais vu un conflit où lorsqu’un journaliste périt, on dit qu’il était un terroriste », a de son côté déploré Thibaut Bruttin, directeur général de Reporters sans frontières (RSF).

160 personnes à Marseille

A Marseille, environ 160 personnes se sont réunies sur le Vieux-Port. Les noms des journalistes tués à Gaza ont été cités, avant une minute de silence en leur hommage.

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Dans une tribune publiée ce lundi par le quotidien « Le Monde », plusieurs organisations, dont les syndicats de journaliste SNJ, CGT et CFDT, RSF, la FIJ et une quarantaine de sociétés de journalistes ou rédactions de divers médias, dont l’AFP, avaient dénoncé « une hécatombe d’une magnitude jamais vue ».

« L’armée israélienne cherche à imposer un black-out médiatique sur Gaza, à réduire au silence, autant que possible, les témoins des crimes de guerre commis par ses troupes », avaient-elles accusé.

La guerre à Gaza a été déclenchée par l’attaque sans précédent perpétrée le 7 octobre 2023 par le Hamas contre le sud d’Israël. Cette attaque a entraîné la mort de 1 218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels. Sur 251 personnes alors enlevées, 58 sont toujours retenues à Gaza dont 34 mortes, selon l’armée.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, le nombre de morts à Gaza depuis le début de la riposte israélienne s’élève à 51 025, des données jugées fiables par l’ONU.

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Le Nouvel Obs avec AFP