La Formule 1 est parfois un milieu impitoyable, notamment pour les jeunes pilotes.

Même si la plupart ont été bien préparés, certains souffrent d’une baisse de forme après avoir fait des débuts pourtant convaincants.

C’était le cas de Franco Colapinto chez Williams F1 l’an dernier, avant de passer chez Alpine. Ou encore de Kimi Antonelli en début d’année chez Mercedes, avant de connaitre un coup de mou depuis le début de la saison européenne.

Fernando Alonso, qui gère maintenant de jeunes pilotes dont Gabriel Bortoleto chez Sauber, a-t-il des conseils à donner ?

« Vous voulez devenir manager de pilotes aussi ? » répond en plaisantant le pilote Aston Martin F1. « Le cours peut être long ! »

« Un petit conseil, selon moi, mais je vais d’abord poser le contexte. Ce qui est sûr, c’est que la F1 est un environnement extrêmement compétitif – mais aussi tout sport d’élite. Il faut être prêt à donner le meilleur de soi-même chaque jour. Et quand on n’y arrive pas, il faut être prêt à accepter les critiques et à essayer de s’améliorer. »

« Mais en Formule 1, nous bénéficions d’un soutien important de la part de nos équipes, de nos ingénieurs, de la technologie, des données. Donc, je ne pense pas que ce soit un mauvais endroit pour travailler et s’améliorer chaque jour. Du coup il n’y a pas vraiment de conseils parce que vous ne cessez d’en recevoir de partout ! »

« Nous avons tous des façons de piloter, des techniques de pilotage et des façons d’accomplir notre travail différentes. Nous apprécions tous notre expérience ici. C’est vrai qu’on veut tous gagner. Et si vous arrivez en Formule 1, c’est parce que vous avez eu des occasions de gagner par le passé – en karting, en formules juniors – et ensuite vous avez eu l’opportunité d’accéder à la F1. Et quand vous arrivez ici, il n’y a qu’un seul pilote qui gagne, généralement cinq ou six années de suite, car il domine. »

« Donc, la seule chose à gérer, c’est cette frustration. Il faut continuer à se donner à 100 %, sachant que vous ne gagnerez pas. Voilà le petit conseil. »

A ses côtés, Franco Colapinto a attentivement écouté les paroles de l’Espagnol.

« Oui, je comprends ce que dit Fernando et je retiens le conseil. La Formule 1 c’est… nous savons tous que c’est un sport difficile, et nous voulons tous y participer. Il n’y a que vingt places disponibles, et y arriver est toujours très compliqué. »

« C’est beaucoup d’efforts, beaucoup de sacrifices pour tous les pilotes qui vont en Formule 1. Et seulement vingt pilotes peuvent y participer, alors que des milliers d’autres le souhaitent. »

« C’est donc un sport que nous aimons tous, et nous avons beaucoup de chance de pouvoir le pratiquer. »