Par
Maxime Ponsot
Publié le
9 août 2025 à 8h48
On l’a tous fait, surtout petit. Rouler sur le trottoir avec son BMX, son VTT, voire son vélo de route (pour les plus intrépides). Et pourtant, la loi est très claire : c’est formellement interdit.
« Le code de la route s’applique de la même manière à tous les usagers », rappelle la Sécurité routière. « Afin de garantir la sécurité de chacun, les cyclistes doivent respecter un certain nombre de règles, en ville ou hors agglomération ; de jour, comme de nuit. » Et ces réglementations sont bien précises.
Être un enfant de moins de huit ans ou tenir son vélo à la main
« Seuls les enfants de moins de huit ans sont autorisés à emprunter les trottoirs », peut-on lire, à destination des cyclistes, sur le site gouvernemental. Et encore, « à condition de rouler à une allure raisonnable et de ne pas gêner les piétons », est-il stipulé.
Notons tout de même que le code de la route (consultable sur Légifrance) dispose que « la circulation de tous véhicules à deux roues conduits à la main est tolérée sur la chaussée », dont les trottoirs. Mais, « dans ce cas, les conducteurs sont tenus d’observer les règles imposées aux piétons ».
Passible d’une belle amende
Circuler sur le trottoir en agglomération est même passible d’une amende forfaitaire. Et pas des plus minimes : 135 euros. Soit le même montant que d’autres infractions telles que : tenir en main son téléphone ou porter des écouteurs ; rouler en sens interdit ; griller l’arrêt au feu rouge ou à un stop ou bien la priorité aux piétons ; remonter les files par la droite ; ou encore circuler sous l’emprise de l’alcool (entre 0,25 et 0,4 mg/l d’air expiré).
En comparaison, circuler à plus de deux de front sur la chaussée n’est sanctionnable « que » d’une amende à hauteur de 35 euros.
En ville, les vélos doivent rouler sur leurs voies
De manière générale, si l’on occulte les cas spécifiques (voies vertes, zones de rencontres, zones piétonnes, zones 30, etc), les vélos sont tenus de prendre les aménagements mis à leur disposition.
« Si la chaussée est bordée de chaque côté par des voies cyclables, les utilisateurs de ces voies, doivent emprunter celle de droite, dans le sens de la circulation et respecter les feux de signalisations réglant la traversée des routes », indique la Sécurité routière.
Pour les cyclistes, l’obligation d’emprunter les bandes ou pistes cyclables est instituée par l’autorité investie du pouvoir de police après avis du préfet. Il est cependant fortement recommandé aux cyclistes, pour leur sécurité, de privilégier l’emprunt des voies qui leur sont dédiées.
securite-routiere.gouv.fr
Et en l’absence de pistes ou bandes cyclables ? « Les cyclistes circulent sur le côté droit de la chaussée. » Ils peuvent « s’écarter des véhicules en stationnement » sur le même bord « d’une distance nécessaire à sa sécurité », est-il précisé.
En dehors des villes, attention aux véhicules
Hors agglomération, il est conseillé de ne pas rouler « trop près de l’accotement, pour éviter les ornières ou gravillons » et de « serrer au maximum à droite » dans les virages « car les voitures ne vous voient qu’au dernier moment ». Lors du passage d’un camion, restez particulièrement prudent et vigilant au phénomène d’appel d’air.
Enfin, n’oubliez pas qu’être à vélo vous expose, notamment lorsque vous êtes amenés à vous déplacer directement sur la route aux côtés des véhicules motorisés. Pour réduire les risques, pensez à vous rendre visible, autant que faire se peut, en toutes circonstances.
En groupe, vous pouvez rouler à deux de front ou en file indienne (et sans risquer d’amende). Si votre bande est nombreuse, scindez-la. Ne la jouez pas peloton comme au Tour de France.
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