Chargée d’accueil et d’information chez France travail pendant deux ans, Diane(1) est en cours de formation pour devenir conseillère indemnisation. Métier souvent mal connu du grand public, l’habitante de La Chapelle-sur-Erdre (Loire-Atlantique) explique son quotidien.

Quelles sont, selon vous, les principales idées reçues autour de ton métier ?

De manière générale, il y a pas mal d’idées préconçues sur les personnes qui travaillent chez France travail. Les gens pensent parfois que nous ne travaillons pas beaucoup, ou sommes peu impliqués et inefficaces dans la recherche d’emploi des demandeurs. D’autres estiment aussi que les aides sont toujours attribuées aux mêmes et que ceux qui ont travaillé toute leur vie peinent à obtenir le chômage quand ils en ont besoin. Les personnes pensent qu’ils ont cotisé pour avoir le chômage, mais France travail est une assurance, au même titre que les assurances voitures.

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Comment considérez-vous votre métier ?

Pour moi, il s’agit d’appliquer la réglementation en vigueur avec rigueur et humanité, sans jugement. Mon objectif est d’accompagner au mieux les demandeurs d’emploi.

Nos échanges sont constants, notamment pour expliquer clairement le fonctionnement des droits, pourquoi une allocation est versée ou non, ce à quoi ils ont droit, etc. Et également pour prévenir les situations à risque, comme les trop-perçus, qui peuvent engendrer des difficultés financières pour les usagers.

Mon rôle, c’est d’anticiper, d’informer et d’éviter les mauvaises surprises. Être conseillère indemnisation, c’est sécuriser financièrement et accompagner les parcours de recherche d’emploi.

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Quelles actions permettraient de faire évoluer l’image du métier auprès du grand public ?

Un conseiller France travail est un humain au service d’autres humains, ce qui veut dire qu’il aide, et veut aider, à son échelle et avec bienveillance. Il est utile de comprendre que les décisions prises ne sont pas arbitraires, mais bien encadrées par des règles précises, et que les employés ne sont pas décisionnaires, ils ne suivent que des directives.

Participer aux événements organisés, notamment ceux liés à la recherche d’emploi, permet de rencontrer ces conseillers et de découvrir la réalité de leurs engagements : les échanges sont essentiels pour clore des malentendus. Derrière chaque dossier, il y a un professionnel qui fait de son mieux pour aider, avec des contraintes humaines ou législatives parfois complexes.

(1) Prénom d’emprunt, la femme ayant voulu garder l’anonymat.