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Rédaction Paris

Publié le

9 août 2025 à 12h46

« Je suis entré par la porte, par la porte des Lilas », chantait Georges Brassens en 1957, dans son album Les Lilas. Quelques années plus tard, à la fin des années 1980, une mosaïque du chanteur à la pipe avait été créée dans la station de la ligne 11, située dans le 20e arrondissement de Paris. Le 26 juillet 2025, malgré la mobilisation d’associations de protection du patrimoine, l’œuvre a été détruite, rapporte Le Parisien.

Une pétition lancée en janvier dernier

Michel L’Huillier, artiste à l’origine du tryptique, a fait part de son désarroi dans les colonnes du quotidien. « Pendant les vacances, ils en ont profité, ils ont tout cassé ». Cet effacement était contesté par plusieurs collectifs associatifs de sauvegarde du patrimoine. Une pétition, lancée le 5 janvier 2025 par l’association Racines du 93 afin de « sauver les 3 mosaïques » du chanteur, avait même recueilli plus de 9 000 signatures.

Las, la RATP a décidé de retirer la fresque. Sollicitée par actu Paris, la régie rappelle que « d’importantes infiltrations » sont constatées dans la station exhibant un « état dégradé », nécessitant des travaux. « Au-delà du risque d’altération progressive de l’état visuel des fresques, leur non-dépose compromettait de manière significative l’étanchéité de la station à cet emplacement », ajoute la RATP, qui précise que « des expertises ont été diligentées » pour « trouver des solutions techniques à la préservation ou la conservation de ces fresques ».

De nouvelles œuvres ?

Effacées, les œuvres pourraient bientôt être remplacées. La régie indique qu’une « nouvelle intervention sera réalisée pour rendre hommage » au chanteur disparu en 1981, ainsi qu’à « une artiste féminine ». Michel L’Huillier aurait ainsi reçu une « proposition de collaboration » à cet effet.

Figure majeure de la chanson française dans les années 1950 et 1960, Georges Brassens a noué un lien particulier avec la porte des Lilas. À tel point que le lieu éponyme a donné lieu à un film sorti en 1957 dans lequel l’artiste épouse son seul rôle au cinéma. Deux ans plus tard, Serge Gainsbourg sortait la chanson « Le poinçonneur des Lilas » pour railler le quotidien d’un employé de la station.

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