Par
Rédaction Paris
Publié le
9 août 2025 à 10h02
Elle représente 38 hôpitaux et 100 000 professionnels dévoués à huit millions de patients accueillis chaque année. L’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), le service public de santé d’Île-de-France, est sous la menace d’une grève massive. Vendredi 8 août 2025, les syndicats CGT, FO, CFTC et Unsa, qui pèsent 61 % aux dernières élections professionnelles, ont appelé à « des assemblées générales » pour préparer une « grève unie de tout l’AP-HP ». Et tous les services, bureaux et ateliers sont invités à y participer à partir du 25 août.
« Une odieuse attaque contre les malades »
La cause de leur hypertension : le plan d’économies de près de 44 milliards d’euros présenté mi-juillet par François Bayrou, et que les syndicats perçoivent comme « une attaque frontale contre notre système de santé et contre tous les travailleurs ». Parmi les mesures qui ne passent pas, l’« augmentation de la franchise médicale », c’est-à-dire ce qui reste à charge pour le patient.
Le Premier ministre a annoncé le doublement du plafond des franchises médicales, qui passerait de 50 à 100 euros par an. La presse se fait aussi l’écho d’un montant unitaire des franchises qui pourrait doubler, de un à deux euros par boîte de médicaments, de deux à quatre euros par consultation chez le généraliste.
À l’échelle nationale, la CGT a dénoncé une « nouvelle attaque contre le principe de solidarité qui fonde notre Sécurité sociale depuis 1945 », après l’Unsa qui fustigeait la veille « une odieuse attaque contre les malades ».
Les quatre syndicats de l’AP-HP disent aussi « non à la suppression des deux jours fériés », piste avancée par le Premier ministre. S’ajoutent à ces griefs d’autres revendications de branche. CGT, FO, CFTC, et Unsa constatent ainsi « une dégradation sans précédent des conditions de travail », comme « le non-respect des plannings imposés dans les services » ou encore les « difficultés croissantes à faire reconnaître les accidents du travail ».
Le projet d’économies de mi-juillet « vient aggraver cette casse », ajoutent encore les syndicats, qui exigent un « retrait total du plan Bayrou-Macron ».
avec AFP
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