« Je ne savais plus à quel saint me vouer ! » C’est ainsi que Claude Coutaz, avo­cat gre­no­blois spé­cia­lisé dans le droit des étran­gers, jus­ti­fie un geste peu com­mun dans le monde judi­ciaire : l’envoi d’un cour­rier au pré­sident de la République, Emmanuel Macron.

Habitué des tri­bu­naux admi­nis­tra­tifs, cet avo­cat dit avoir atteint un point de rup­ture. En effet, depuis plu­sieurs mois, il constate que la pré­fec­ture de l’Isère n’exé­cute pas les déci­sions de jus­tice ren­dues à Grenoble en faveur de ses clients.

Une nou­velle pierre dans le jar­din des ser­vices de l’État isé­rois qui sont, depuis plu­sieurs mois, la cible de plu­sieurs asso­cia­tions d’aide aux étran­gers, dont le col­lec­tif Bouge ta pref, très actif sur la ques­tion de leur accueil.

Une audience du tribunal administratif de Grenoble. © Manuel Pavard - Place Gre'net© Manuel Pavard - Place Gre'net

Une audience du tri­bu­nal admi­nis­tra­tif de Grenoble. © Manuel Pavard – Place Gre’net

« On fait tous un tra­vail de con, confie avec amer­tume Claude Coutaz à Place Gre’net. Les juges rendent des déci­sions et la pré­fec­ture fait comme si elles n’existaient pas », déplore celui qui fut conseiller muni­ci­pal lors de la pre­mière man­da­ture d’Éric Piolle.