Aux alentours de Nancy, peu de lieux sont consacrés à l’héritage ouvrier, et pourtant, la région fut autrefois un bastion industriel stratégique pour le pays. L’association de la mine de Neuves-Maisons organise quotidiennement des visites guidées de l’ancienne exploitation. Une occasion de revenir sur les conditions de travail de nos aïeuls et plus largement, sur le patrimoine économique du XIX et XXe siècle.
400 km de souterrain
Pas d’inquiétude, la visite ne comprend qu’un seul kilomètre. En revanche, il est nécessaire de s’équiper d’un casque et d’un pull. Le premier va de soi dans une galerie où la hauteur sous plafond peut descendre jusqu’à 1m60, mais le second intrigue, surtout en période estivale. Cela s’explique par le fait que la température du tunnel ici, avoisine les 10 degrés. Une visite qui peut finalement se transformer en solution pour faire face à la canicule.
Par petits groupes d’environ dix personnes, l’exploration commence par le couloir principal dans lequel les chevaux ramenaient les chariots de fer pesant près d’une tonne. Il faut dire qu’à la fin du XIX siècle, le progrès technique n’était pas celui d’aujourd’hui. Les premiers mineurs s’éclairaient avec des lampes à huile dont le champ de vision ne dépassait pas les 50 centimètres. Le travail se faisait alors dans la peine ombre. Difficile d’imaginer cela en 2025.
Le fer de cette mine a également permis la construction de la Tour Eiffel. Vous avez donc l’autorisation de l’appeler Dame de fer lorrain, et par extension, affirmer que tous les médaillés des Jeux olympiques de Paris sont repartis avec un petit bout de Lorraine entre les mains.
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Nouveautés et programme
Depuis le début de l’été, la visite des mines a été complétée par un parc sidérurgique accompagné d’un guide audio. Chaque objet lié aux métiers miniers fait l’objet d’une explication mais aussi d’une anecdote par un ancien ouvrier de la mine. Cette idée a été imaginée par Aurélia Dohr, membre de l’association. « Quand je les entendais parler de leurs souvenirs de la mine, je me suis dit que c’était ça qu’il fallait faire découvrir au public » a-t-elle confié.
Deux marches sont organisées ce 18 et 22 août. La première permettra de visiter les ponts et passerelles qui, à l’époque, facilitaient l’acheminement des minerais. La seconde retracera les pas des mineurs lorsque ces derniers se réunissaient pour la pause de nuit. Des rendez-vous à ne pas manquer.