Publié le
16 avr. 2025 à 12h16
Début 2023, des « crises d’angoisse » avaient alors commencé à se manifester chez l’enfant. Sa mère avait alors relevé sur son corps une « morsure sur le bras droit », des « ecchymoses jaunâtres en haut de la fesse gauche », des « égratignures au niveau des jambes » ou bien encore des traces de « pincement ». « Trois épisodes » de violences seraient ainsi survenus en l’espace d’un mois, entre le 3 novembre et le 4 décembre 2023, quand le petit était chez son père aux Sorinières.
Lorsque la mère de l’enfant discutait avec son fils, celui-ci lui confiait « vouloir être protégé de son papa », car il était « méchant » avec lui et qu’il le « tapait aux fesses ». Le petit garçon – qui « se confie à de multiples interlocuteurs », a-t-il été relevé au procès – répétait même à sa grand-mère maternelle et à sa maîtresse les violences que lui faisait subir son père qui travaille à Monnières.
Il me tape, il me fait mal. J’ai mal au cœur.
Le petit garçon
Le rapport du médecin légiste a par la suite confirmé l’existence de « lésions compatibles avec les déclarations de l’enfant ».
« C’est un père pourtant très aimant »
Déjà condamné pour « violences conjugales » sur la mère du jeune garçon avant leur séparation il y a deux ans, l’homme de 29 ans, est décrit par sa nouvelle compagne comme un « père très aimant », ayant une « bonne relation » avec son fils. Il conteste également tous les faits.
Mon fils n’a jamais été violenté chez moi. Ma gestuelle peut avoir de l’influence sur ses paroles.
Le papa
Pour son avocate, il y a donc un « doute sérieux » quant à la commission des faits, car chez son père le petit est sujet à des « jeux très masculinisés ».
Le prévenu impute ces accusations à son ex-compagne, qui « influencerait » leur fils.
Maman et mamie disent de ne pas écouter papa. Mais j’essaye de lui expliquer que c’est possible d’aimer les deux.
Le père de famille
Dans cette affaire, une procédure est également ouverte auprès du juge des enfants. Ce dernier a ordonné le 27 janvier 2025 une « mesure d’assistance éducative » pour cet enfant en « souffrance », « tiraillé entre son père et sa mère ». Il y a désormais possibilité de « garde alternée » entre les deux parents en réponse à un « désir de réunification familiale ».
La mère de l’enfant a expliqué « ne pas avoir fait cela pour le priver de son père à vie » et n’avoir accompli que son « devoir de mère » : son fils est « triste », « éteint » et « en profonde souffrance ».
Il est malheureux d’en arriver là.
Le parquet.
Conformément à ses demandes, le tribunal correctionnel de Nantes a condamné le technicien automobile à un « stage de responsabilité parentale ».
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