Giorgia Meloni se veut à l’avant-garde de deux batailles structurantes pour l’avenir de l’Union européenne (UE) : la politique migratoire et la remise en cause de l’indépendance de la justice. La présidente du Conseil des ministres (Fratelli d’Italia, extrême droite) a subi un sérieux revers le 1er août après une décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).

L’acte invalide la base juridique de l’accord migratoire quinquennal, signé entre l’Italie et l’Albanie en février 2024, qui permet à Rome de transférer des immigrés sans-papiers et les demandeurs d’asile vers des centres près de Tirana. Cette gestion extraterritoriale des flux migratoires est sans précédent sur le continent et préfigure le pacte européen sur la migration et l’asile qui entrera en vigueur en juin 2026.

La désignation de « pays d’origine sûrs » au cœur de la décision

Au cœur de la décision de la CJUE, on trouve la désignation par l’Italie de « pays d’origine sûrs », c’est-à-dire de pays qui, selon Rome, ne présentent aucun risque pour le retour. Le Bangladesh, la Tunisie ou l’Égypte, où les opposants politiques et les minorités sont vivement réprimés, font partie de cette liste.

Cette disposition sur les « pays sûrs » est également contenue dans le futur pacte européen dont la CJUE reconnaît qu’il sera susceptible de changer les règles à l’avenir. Pour l’heure, selon l’instance, cette liste doit notamment être soumise à un contrôle du pouvoir judiciaire. Elle donne ainsi raison aux juges du tribunal de Rome qui contestent la légalité du transfert en Albanie de personnes secourues en Méditerranée.

Giorgia Meloni, qui a l’oreille de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, accuse une nouvelle fois la justice d’ingérence dans les affaires politiques. La réponse du président de l’Association nationale des magistrats, Cesare Parodi, est sans appel : « Les juges italiens ont proposé une interprétation qui a désormais été confirmée par la Cour européenne. C’est un fait, pas une question politique. »

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