Ce vendredi soir, avait lieu la deuxième opération de démoustication dans le quartier des Chaudroles…
Ce vendredi soir, avait lieu la deuxième opération de démoustication dans le quartier des Chaudroles, à Saint-Sulpice-de-Cognac (Val-de-Cognac), qui faisait suite à la découverte de deux cas avérés de chikungunya autochtones. L’un habite dans cette petite rue ordinaire, l’autre dans la rue voisine, l’impasse des Essarts.
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À pied d’œuvre, six agents du service démoustication du Département de la Charente-Maritime, l’opérateur de l’Agence régionale de santé (ARS) pour les deux départements charentais. « Une opération classique », estime Christian Smeraldi, chargé de mission de lutte antivectorielle, qui la supervise. Ce n’est pas sa première démoustication pour éradiquer les coriaces moustiques tigres, vecteurs du chikungunya, de la dengue ou de zika. « Mais c’est la première fois qu’on a affaire à des cas autochtones. » Alors à la différence de cas « importés », le périmètre d’intervention a été élargi. « Il est de 300 mètres au lieu de 150.
« Objectif : tuer tous les moustiques adultes pour casser la chaîne de transmission. »
Après un premier passage lundi soir, soit seulement trois jours après la confirmation du premier cas, l’équipe est revenue ce vendredi pour une seconde pulvérisation. « Les habitants ont été prévenus dès dimanche de ce double passage, avec tous les conseils pour se protéger », indique le maire de la commune, Jean-Marc Girardeau, présent sur place.
Les consignes bien respectées
Rendez-vous était donné à 23h. Dans les deux impasses, les lampadaires sont restés allumés, à la demande de la mairie, pour faciliter le travail des agents. Pour le reste, pas un bruit et pas un chat dehors. Les volets sont tous clos. « Tout le monde est resté calfeutré, c’était la consigne, et je vois que la plupart ont laissé leur portail ouvert pour permettre de pulvériser dans les jardins, c’est bien », note le maire.
Un premier passage à pied dans la rue et les jardins des habitants. Deux impasses étaient ciblées, l’impasse des Essarts et la rue de la Chagnée.
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Les agents travaillent en binôme. L’un guide et éclaire, l’autre, muni d’une souffleuse, pulvérise le produit.
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L’intervention, d’une durée d’une heure et demie, s’est déroulée en deux temps. « D’abord un premier traitement pédestre avec les souffleurs, puis le passage du pick-up, sur lequel quatre buses diffusent un brouillard qui va rester 45 minutes en suspension avant de descendre tranquillement », décrit Christian Smeraldi. Objectif : « tuer tous les moustiques adultes pour casser la chaîne de transmission ».
Sur les inquiétudes, quant à la nocivité du produit, l’Aqua K-Othrine, il tempère. « C’est la même base que les produits que vous achetez en grande surface et le nôtre est très dilué, environ 1 g par hectare, c’est sept à huit fois moins que la plupart des traitements agricoles. »
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Ce samedi matin, les habitants des deux rues traitées se montraient d’ailleurs peu inquiets. « Je n’ai aucune crainte, c’est impeccable », lâche Denis, qui habite rue de la Chagnée, et qui salue l’efficacité des agents, « qui ont été hyper réactifs ». Sa voisine Claudine Lux est elle aussi très sereine. « Il faut bien éradiquer ces moustiques qui nous enquiquinent. J’ai eu la dengue quand j’ai vécu en Guadeloupe, dans les années 80, ce n’était pas marrant… »
Comme tous ses voisins, qui se seraient bien passés de cette publicité, Philippe a vécu cette démoustication « tranquille, devant la télé, tous volets fermés ». « On les a entendus passés, avec le bruit de leurs engins, mais ça ne m’a pas trop inquiété. On n’est pas encore habitué ici, mais ça risque de devenir une habitude dans les années à venir. »