Une nouvelle cuisine centrale pour Grenoble et Échirolles à l’horizon 2031, c’est ce qui est prévu par les deux villes qui veulent mutualiser leurs efforts pour fournir un service de restauration à leurs cantines scolaires, crèches, établissements pour les personnes âgées entre autres.
Voilà un projet qui doit réunir Grenoble et Échirolles : les deux municipalités vont centraliser la production des repas pour les crèches, écoles, ou encore maison de retraites des deux villes, dans une cuisine centrale de restauration. Actuellement, les deux communes en ont une chacune, mais pour Grenoble, elle est trop petite et manque de place pour stocker les quelques 11.000 repas produits par jour (l’établissement a une capacité de 8.000 repas). Tandis qu’à Échirolles, la production s’élève à 2.000 repas par jour, mais les équipements sont très vieillissants. L’ouverture de cette nouvelle cuisine devrait se faire d’ici 2031.
Des locaux trop petits pour une quantité de repas toujours plus grandissante
Les nouveaux locaux de la cuisine centrale de restauration seront certainement une bouffée d’air frais pour les employés, car ils doivent travailler à un rythme soutenu, dans des locaux trop petits pour la quantité de plats qui doit être produite chaque jour explique Pierre Doval, responsable de la cuisine centrale. « Il y a des zones de conditionnement et de préparation des repas qui sont très limitées, avec des outils qui sont sous évalués par rapport à la production qu’on a aujourd’hui sur les zones de stockage, notamment au magasin » déplore-t-il. « Le congélateur est beaucoup trop réduit par rapport à ce qu’on souhaiterait. Et c’est surtout la diversité des repas qui va nous compliquer la tâche avec cinq menus par jour différent. On va devoir jongler tous les jours avec vraiment la production qui va être très différente en termes de produits utilisés et de quantité » conclut-il.
« Des repas plus sains et moins chers »
Un projet de longue date entre les deux municipalités, qui souhaitent des repas « plus sains et moins chers » détaille Éric Piolle, le maire de Grenoble. « Nous avons décidé de passer à l’échelle supérieure et de faire un projet commun qui nous permettra de faire beaucoup plus de repas et de continuer cette logique de l’alimentation comme ancrage territorial » explique l’édile, qui insiste sur des repas bios. « Nous souhaitons grâce à cela une éducation au goût, à l’alimentation, de végétalisation de cette alimentation, de continuer de développer le bio, mais de travailler aussi sur les questions de santé » poursuit-il.
La question des inégalités sociales est également posée, car un enfant sur trois vit sous le seuil de pauvreté. « C’est le cas dans toutes les grandes villes. Mais évidemment, du coup, la cantine est un endroit où nous pouvons offrir pour 0,75 € des repas qui sont équilibrés, avec une éducation au goût, au gaspillage. Reconnecter de la fourche à la fourchette et se connecter à son territoire » conclut-il.
Des nouveaux locaux ont été identifiés à Grenoble, avenue Marie Reynoard de 5.400 mètres carrés, pour une mise en service aux alentours de 2031.