- L’Ukraine a mis au point une nouvelle solution pour venir à bout des drones russes.
- Des ingénieurs ont adapté un avion agricole pour y ajouter des missiles.
La guerre en Ukraine menée par la Russie est surtout une guerre technologique : les deux belligérants mènent une course au drone le plus performant – ou à l’engin intercepteur le plus efficace. Et selon le média Opex360 (nouvelle fenêtre), un avion agricole a été transformé pour répondre aux besoins de guerre et intercepter les drones russes.
Le Zlin Z-137 Agro Turbo est un modèle récent du Zlin Z-37 Cmelak, conçu dans les années 1960 en Tchécoslovaquie, explique le média. Pour pouvoir abattre les engins ennemis, les ingénieurs ukrainiens auraient intégré deux missiles air-air à guidage infrarouge Vympel R-73, d’une portée d’au moins 30 kilomètres, selon une vidéo partagée sur le compte Telegram Tysk. L’avion en lui-même ne vole pas très vite, environ 80 km/h, et restent à basse altitude. L’objectif serait de permettre aux avions de combat de s’adonner à d’autres tâches.
Moravan Z-137 Agro Turbo turboprop aircraft, modified for R-73 air to air missile launches, was spotted in Ukraine. Most likely used to intercept Shahed kamikaze drones or reconnaissance drones. pic.twitter.com/mLjhkiZvIw — Special Kherson Cat 🐈🇺🇦 (@bayraktar_1love) August 8, 2025
Lire aussi
Zelensky possible invité surprise, Européens non conviés… Qui seront les participants au sommet Trump-Poutine ?
Pour Gil Mihaely, directeur de la publication de la revue Conflits, « c’est ça le secret de l’Ukraine ». « C’est une culture beaucoup moins cloisonnée, où on prend les risques », assure-t-il sur LCI – vidéo disponible en tête de cet article. L’Ukraine étant un pays agricole, « quelqu’un, probablement dans le privé ou un réserviste », a sûrement remarqué l’utilité de ces avions dont les pilotes « savent voler entre 50 et 300 mètres [d’altitude], contrairement à des pilotes de chasse qui n’aiment pas être à ces niveaux-là ». D’autant qu’un avion de chasse peut aller trop vite par rapport au drone et risque d’être « touché par les débris ».
Gaëlle SHEEHAN