L’autrice baie-comoise Geneviève Thibault pourra rayer un des rêves de sa checklist. Son roman, d’abord publié sur les plateformes numériques il y a deux ans, se retrouvera enfin dans les librairies du Québec et en Europe.
En entrevue avec Le Manic, l’enseignante du Centre de services scolaire de l’Estuaire était remplie de fierté. « Là, c’est vrai, c’est officiel. Mon livre est soutenu par une maison d’édition, c’est différent que de dire je publie mon texte sur Internet puisque ça, c’est accessible à tout le monde », témoigne-t-elle.
Pendant qu’elle tentait de se dégoter un agent littéraire en vendant 1 000 copies de son œuvre sur le numérique, la Matanaise d’origine envoyait des manuscrits à des maisons d’édition. À son plus grand bonheur, deux d’entre elles ont accepté de travailler avec elle.
« J’en ai deux qui m’ont répondu. J’ai décidé d’y aller avec les Éditions BMR parce que c’est plus gros. Ils font Canada, France, Suisse, Belgique. Ça m’ouvrait un plus gros marché tandis que l’autre c’était une maison d’édition québécoise », raconte l’autrice.
« J’étais très contente parce que lorsqu’on envoie des manuscrits, on espère, mais on n’y croit pas nécessairement tant que ça. Il y a à peu près 97 % des manuscrits qui sont rejetés, donc tu pries pour être dans les 3 % », se réjouit-elle.
Des changements
Intitulé Une lueur dans la pénombre, le roman de Geneviève a dû changer de titre pour s’adapter aux demandes de la maison d’édition qui souhaitait un nom en anglais. Il s’appelle désormais Between The Notes. L’autrice a elle aussi changé son nom, qui se prononçait difficilement dans la langue de Shakespeare, pour Jenn Greenwood.
« Ils tenaient mordicus à avoir un titre en anglais. Je voulais le garder en français, j’aimais la proposition Entre les notes, mais la maison d’édition voulait absolument l’avoir en anglais puisque c’est une mode là-bas. J’ai donc fait le compromis de prendre mon titre et de le mettre en anglais », fait savoir l’écrivaine.
Cette dernière travaille depuis plus d’un an sur la nouvelle version de son œuvre littéraire selon les propositions de sa maison d’édition.
« Les suggestions de la maison d’édition ont beaucoup bonifié mon roman. Ils m’ont fait ajouter du contenu et je n’ai rien eu à enlever. Il y a des parties qu’on a changées de place. Travailler avec un éditeur qui sait ce qu’il fait, ça aide énormément. J’avais une éditrice qui était très ouverte », explique Geneviève Thibault, qui a eu l’impression d’être écoutée.
Le 14 août, il sera possible de se procurer le roman de la Baie-Comoise en version numérique. Quelques mois plus tard, vers la fin de l’année 2025, la version papier sera vendue dans les librairies.
L’autrice prévoit un lancement officiel à Baie-Comeau. Des discussions sont déjà entamées avec la bibliothèque Alice-Lane et la librairie A à Z.
Une suite ?
Y aura-t-il une suite à Between The Notes ? Pour le moment, Geneviève se concentre sur celui qui sortira prochainement.
« J’ai deux autres idées dans ma tête qui se promènent, une qui est une suite et l’autre qui est complètement autre chose. Je ne sais pas vers quoi je vais aller, mais d’ici l’année prochaine, je vais commencer l’écriture », dévoile-t-elle.
« Le but ultime, c’était d’en publier un. On va voir si je serai capable d’en faire publier plus qu’un. Sinon, j’écrirai pour moi et ce n’est pas plus grave que ça », conclut celle qui ne regrette pas d’avoir commencé son aventure littéraire sur le numérique.
Le tout premier roman de Geneviève Thibault sera disponible en format numérique le 14 août et en version papier vers la fin de l’année. Photo courtoisie