Datant des années 1990, une dystopie étonnamment moderne presque impossible à lâcher.

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Trente ans après sa première publication, ce très étrange roman dystopique revient hanter les tablettes des librairies. Tant mieux, car une fois refermé, on ne peut qu’apprécier davantage la normalité de notre tranquille quotidien. Alors place à «la petite», une jeune fille qui a été enfermée avec 39 autres femmes plus âgées dans une grande salle souterraine constamment surveillée par des gardiens silencieux armés de fouets. Arrivée là très jeune, la petite ne se rappelle absolument rien du monde d’avant. Pour elle, les notions de famille, d’argent, de travail, de beauté ou même d’amour sont complètement abstraites. Et à l’instar de ses compagnes d’infortune, elle ne sait pas du tout pourquoi on la garde emprisonnée sous terre ni pourquoi on se donne la peine de la maintenir en vie…

Une liberté sans repères

Mais un beau jour, tout ça va changer. Juste au moment où la porte de leur cage s’ouvrira pour livrer la nourriture, le bruit strident d’une sirène d’alarme surprendra tout le monde. Pris de panique, les gardiens s’enfuiront, abandonnant les femmes à leur sort. Bien sûr, ces dernières en profiteront pour quitter aussi les lieux. Seulement voilà. Dehors, rien ne ressemble à ce que certaines ont autrefois connu. Tout est désert, figé. Où qu’elles posent les yeux, il n’y a plus âme qui vive.

On s’arrêtera là afin de ne surtout pas trop en dire: ce texte, véritable petit bijou du genre, mérite d’être redécouvert.

Moi qui n’ai pas connu les hommes
Jacqueline Harpman
Éditions Stock
272 pages

Mona et son manoir


Photo fournie par les Éditions de l’Olivier

Armistead Maupin
Éditions de l’Olivier
288 pages

On est très nombreux à avoir dévoré avec un plaisir immense les neuf précédents tomes des célèbres Chroniques de San Francisco. Avec ce dixième opus de la saga, on retrouve les années 1990 et le personnage de Mona (la fille d’Anna Madrigal), désormais propriétaire d’un manoir dans les Cotswolds transformé en maison d’hôtes. Parmi les clients, un affreux bonhomme qui bat sa femme, et dont la présence va déclencher une série de bouleversements inattendus. Tendre et sympathique.

La rivale


Photo fournie par les Éditions Le livre de poche

Éric-Emmanuel Schmitt
Éditions Le livre de poche
128 pages

Carlotta Berlumi, ça vous dit quelque chose? Pourtant, en son temps, elle faisait partie des cantatrices qui comptaient. À l’en croire, elle aurait même été la principale rivale de la grande Maria Callas. Aujourd’hui très âgée, elle va accepter de dévoiler des pans de sa carrière franchement désopilante. Bref, d’amusants pseudo-mémoires au rythme enlevé!

Tenebræ


Photo fournie par les Éditions Harper Collins

David Lagercrantz
Éditions Harper Collins
384 pages

Maître dans l’art d’interpréter les pistes anciennes, le professeur Hans Rekke va accepter de donner un coup de main aux policiers de Pampelune, en Espagne. L’un d’eux souhaite en effet enfin pouvoir résoudre le meurtre d’une jeune femme survenu 20 ans plus tôt sur la côte basque. Et en commençant à enquêter, Rekke comprendra que l’assassin de cette femme a bien d’autres morts sur la conscience. Le meilleur opus de la série Rekke & Vargas.

Au nord de la frontière


Photo fournie par les Éditions Le livre de poche

R. J. Ellory
Éditions Le livre de poche
576 pages

Victor Landis, qui est shérif à Blairsville, une petite ville de l’État de Géorgie, vient d’apprendre que son frère Frank a été tué durant la nuit de façon assez atroce. Ils ne se parlaient plus depuis des lustres, alors s’il n’en avait tenu qu’à lui, il n’aurait sans doute pas cherché à en savoir davantage. Mais pour sa nièce, Landis acceptera d’enquêter. Une histoire aussi sombre qu’excellente.