• Les images montrent une banale fête d’anniversaire, mais elle a été capturée dans une cellule de la prison de Lyon-Corbas.
  • En plus des téléphones, on y voit plusieurs objets en principe interdits aux détenus.
  • Une enquête a été ouverte pour déterminer comment ces objets de fête ont pu entrer dans cette maison d’arrêt.

Suivez la couverture complète

Le 13H

Une prison défaillante ? Ces dernières semaines, une vidéo montrant une fête d’anniversaire en prison ne cesse de faire réagir sur les réseaux sociaux, certains dénoncent des conditions d’incarcération trop souples. La vidéo a été tournée fin juin par un détenu qui fêtait ses 22 ans en cellule à la prison de Lyon-Corbas en banlieue lyonnaise (Rhône). Si le jeune homme a tout à fait l’autorisation de fêter son anniversaire, le téléphone portable, avec lequel il filme la vidéo, est lui interdit. 

Sur les images disponibles dans le reportage de TF1 en tête de cet article, on aperçoit aussi des bouteilles d’alcool et du gaz hilarant… Ces produits, interdits en prison, n’auraient normalement pas pu y être introduits. Une enquête a été ouverte par le parquet de Lyon pour déterminer comment ces objets de fête ont pu pénétrer dans la maison d’arrêt.

Les dysfonctionnements se multiplient dans la prison

Ce n’est pas la première fois que l’établissement se retrouve pointé du doigt. L’an dernier déjà, une autre soirée dans la même cellule avait été diffusée sur les réseaux sociaux. Et mi-juillet, un détenu avait pu s’échapper de la prison par la grande porte, dissimulé dans un sac de linge, peu avant d’être de nouveau arrêté. À l’époque, l’administration pénitentiaire avait reconnu « une accumulation d’erreurs » et des « dysfonctionnements » qui avaient rendu possible cette évasion spectaculaire. 

Lire aussi

Prison de haute sécurité : les images exclusives des premiers transferts de narcotrafiquants à Vendin-le-Vieil

Selon les syndicats, cette série de problèmes s’explique par la surpopulation carcérale de la prison de Lyon-Corbas, où 1.150 détenus sont incarcérés pour 750 places. Toutefois, ce type d’événements n’épargne aucun établissement. Les vidéos à l’intérieur des cellules, avec des détenus parfois en possession de drogues, se multiplient sur les réseaux sociaux, malgré la saisie de 40.000 téléphones l’an dernier. Pour endiguer le phénomène, des systèmes de brouillage sont en cours d’installation. Mais pour l’heure, seule une vingtaine d’établissements sur 188 en sont équipés.

La rédaction de TF1info | Reportage : Matthieu DESMOULINS, Gwenaelle BELLEC, Maxence LABREUX