En été, il fait chaud au Palais de Tokyo. Si chaud que son équipe a eu une idée : et si on ouvrait l’immense verrière qui surplombe la plus grande salle du monument pour une exposition estivale ? Seul problème : rare sont les artistes à accepter de telles conditions… Vivian Suter, en revanche, s’en régale. Elle-même n’aime à peindre qu’en plein air, dans le jardin de sa maison au Guatemala, où elle s’est installée pour créer à l’écart de l’agitation du monde de l’art, il y a de cela 40 ans.
Cela se remarque dès les premières toiles, accrochées à « touche-touche » comme on le dit lorsque les œuvres saturent l’espace jusqu’à empiéter les unes sur les autres. Sur certaines d’entre elles, on devine des traces de pattes de chiens, on voit comment la pluie a délavé la peinture, comment des brindilles et des feuilles sont venues s’y coller. « C’est une collecte, ou du moins un accueil des éléments du jardin », nous dit ainsi François Piron, commissaire de l’exposition, qui a rendu visite à l’artiste chez elle, dans la campagne de Panajachel, petite ville perchée à 1 597 mètres d’altitude sur les rives du lac Atitlán.
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