Écrasé par l’Angleterre (6-40) samedi soir à Mont-de-Marsan (Landes), le XV de France féminin a vécu une soirée cauchemardesque. Découvrez ce qui a retenu l’attention de la rédaction du Figaro.
TOPS
Les ballons portés, la marque de fabrique
Une touche propre, un bon alignement, une bonne structure et un essai. Voilà ce qu’ont répété quatre fois les Anglaises, face à des Françaises totalement dépassées et envoyées dans leur propre en-but. Beaucoup plus puissantes, les joueuses de la rose, bien emmenées par une première-ligne détonante, ont utilisé cette force à plusieurs reprises pour marquer des points et/ou glaner des pénalités. Pas le jeu le plus séduisant, certes, mais en tout cas le plus efficace.
Muir de béton
Maud Muir (24 ans) a fait vivre un calvaire aux défenseuses tricolores. Sous la chaleur landaise, la pilier droit anglaise a livré une partie d’enfer, multipliant les charges monstrueuses et glanant deux pénalités en mêlée fermée. Puissante, mobile mais surtout très technique avec de nombreuses passes après-contact à son compteur, la joueuse de Gloucester a même marqué son essai après un bon maul. Mérité au vu de la performance réalisée.
L’Angleterre est plus que prête
Chez elles, les joueuses de la Rose seront favorites à la couronne mondiale. Ce samedi, elles ont envoyé un sacré signal à la concurrence avec cette large victoire à l’extérieur. Agressives – dans le bon sens du terme – précises, puissantes et réalistes, les coéquipières d’Ellie Kildunne (meilleure joueuse du monde en 2024) impressionnent et ont montré qu’elles étaient prêtes. Rappelons une nouvelle fois que les joueuses Anglaises sont toutes professionnelles, évoluent dans de meilleures infrastructures et ne font que ça. Ce qui explique cette domination logique au niveau européen et mondial, même si les Néo-Zélandaises sont également redoutables.
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FLOPS
Bourdon Sansus a manqué
Un seul être vous manque… Suspendue deux matches après ses critiques vis-à-vis de l’arbitrage en mai dernier (lors de la finale d’Élite 1 perdue par son équipe, Toulouse, contre Bordeaux), la demi de mêlée française a rappelé à quel point elle était importante dans le dispositif tricolore. Sa remplaçante, Alexandra Chambon, n’a pas su organiser le jeu bleu. Il faut dire que les Bleus ont été tellement bousculés devant… Ses sorties de camp, à l’image du ballon rendu à la 50e minute ou la chandelle manquée une minute plus tard n’ont pas été suffisamment soignées. Son ballon rendu trop facilement au pied juste avant la mi-temps n’était pas une bonne inspiration non plus. Difficile toutefois de lui jeter la pierre tellement il fut difficile de jouer derrière un pack concassé.
Animation, attaque, discipline… Le néant
Mené de 16 points, le XV de France a préféré prendre les trois points. Voilà, peut-être, le principal aveu d’impuissance face au rouleau compresseur anglais. A Mont-de-Marsan, rien ou presque n’a fonctionné. Les Bleues ont été croquées dans les zones de ruck, ont subi tous les impacts, ont été trop indisciplinées… et ont encaissé 40 points. Comme le numéro de département des Landes où se déroulait le match, finalement. Seules notes positives dans ce marasme, les 8000 spectateurs présents dans les gradins du stade Guy et André Boniface ou les bonnes performances de la remuante Joanna Grisez ou de la puissante Madoussou Fall. Et c’est à peu près tout.