LA POLITIQUE EN STÉRÉO (5/7) – Inquiet de la progression du parti lepéniste, l’artiste engagé sort en 1985 une ode à la diversité, qui sera récompensée par SOS Racisme.
Il s’était forgé une solide réputation. Fidèle à son tempérament de révolté, qu’il n’a jamais dissimulé au fil de sa carrière, Daniel Balavoine était devenu au mitan des années 1980 l’icône de milliers de jeunes Français, qui se reconnaissaient dans ses prises de position contestataires, en chanson comme ailleurs. Un lien qui s’était noué quelques années auparavant lorsque le chanteur osa interpeller, en direct à la télévision, François Mitterrand – alors futur candidat socialiste à la présidentielle de 1981 – sur le désespoir profond de la jeunesse à l’égard du monde politique. La séquence, devenue culte, contribua à façonner son image : celle d’un artiste engagé, mais surtout d’un porte-voix d’une génération en rupture avec ses représentants.
Nouvelle illustration à l’automne 1985. Trois mois avant sa disparition tragique, l’artiste, connu pour ses convictions de gauche, publie Sauver l’amour, son huitième et dernier album. Pour porter cet opus, L’Aziza est retenu comme premier single
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