Posted On 11 août 2025

Le Dauphiné Libéré (09/08/2025) se penche sur le calvaire des habitants d’un immeuble de Grenoble Habitat qui subissent un mois sans ascenseur en plein été. Derrière ce fait divers, c’est tout le système de gestion du logement social par la municipalité Verts/LFI, déconnectée de l’humain, qui est à nouveau en accusation.

UN ÉTÉ ENFERMÉS CHEZ EUX

Le journaliste Jean-Benoît Vigny rapporte l’été infernal vécu au 14 rue Jacques-Thibaud, où des habitants, dont de nombreuses personnes âgées, sont privés d’ascenseur depuis le 8 juillet. Dans cet immeuble de huit étages, chaque déplacement devient une épreuve. Pour les résidents à mobilité réduite, c’est une assignation à résidence pure et simple, résultant de l’incurie d’un bailleur social pourtant censé être au service des plus fragiles. 

Le 14 rue Jacques-Thibaud à Grenoble
LES PLUS VULNÉRABLES EN SOUFFRANCE

Un couple de 80 ans témoigne ainsi du martyr qu’il subit. Les deux ont des problèmes de santé et la femme est comme « en prison à la maison », elle ne sort plus que pour ses rendez-vous médicaux. Une autre dame qui habite au dernier étage n’a pas le choix que de faire des aller-retours et en souffre physiquement, avec des jambes qui enflent anormalement. Une femme qui vient d’accoucher au 7ème étage n’est pas supposée emprunter des escaliers mais n’a pas le choix…

L’EXPLICATION DE GRENOBLE-HABITAT : L’USINE EST FERMÉE !

Le bailleur Grenoble-Habitat explique que la panne n’est pas réparée parce que… l’usine qui fabrique la pièce défectueuse de l’ascenseur est fermée l’été. Inentendable, et à juste titre, pour les locataires qui payent leurs charges et souffrent depuis plus d’un mois. Comme s’il n’y avait qu’une seule usine en France ! Et bien sûr aucune date de réparation n’est annoncée, alors que les rumeurs courent qu’il faudrait au moins jusqu’à la rentrée. Cette semaine caniculaire s’annonce fameuse pour ceux forcés d’emprunter les escaliers. 

LA LÉGENDAIRE EFFICACITÉ DE CLAUS HABFAST ET DES VERTS/LFI

Ce que la presse omet systématiquement de rappeler, c’est que Grenoble-Habitat n’est pas une entité désincarnée. Le bailleur est présidé par Claus Habfast (Verts/LFI), un élu de la majorité Piolle. Lors du 1er mandat, il présidait ALPEXPO, autre exemple de gestion formidable qui l’a conduit à être condamné pour favoritisme. À Grenoble-Habitat, on retrouve avec cette incapacité à trouver une pièce détachée depuis un mois cette formidable attention aux autres et cette légendaire efficacité de la municipalité.


Claus Habfast et Pierre Bejjaji, les deux élus Verts qui président et sont donc responsables de Grenoble-Habitat et ACTIS, ne sont curieusement jamais cités lorsqu’il y a un problème avec ces bailleurs.

ACCESSIBILITÉ : LE FIASCO DES BAILLEURS MUNICIPAUX

Ce fiasco d’ascenseur n’est qu’une la partie émergée de l’iceberg. Pannes à répétition, portes non automatisées pour les personnes en fauteuil, appartements pas aux normes… Le lot commun de nombreux logements gérés par les bailleurs pilotés par les élus Verts/LFI : Grenoble-Habitat, mais aussi ACTIS, présidé par le Vert Pierre Bejjaji après Piolle puis son ex 1ère adjointe LFI Elisa Martin. Des problèmes d’accessibilité qui font que l’on est très loin de l’inclusion qu’ils prônent à tout bout de champ.

Article du Dauphiné qui date… de 2019. Les champions du monde de l’accessibilité n’ont pas progressé depuis.
ACTIS : UN NAUFRAGE DE LA GESTION PIOLLESQUE

Il n’y a bien sûr pas que des soucis d’accessibilité. En fin d’année, il y a eu l’exemple particulièrement choquant de ce couple locataire d’ACTIS, rue de Stalingrad : privés de chauffage depuis trois ans et subissant des infiltrations d’eau depuis une décennie ! Le tout en payant des charges pour l’eau chaude et le chauffage dont ils ne bénéficiaient pas. Tout un symbole de la gestion désastreuse, déshumanisée d’ACTIS par les Rouge/Verts depuis 2014.

RUE DE STALINGRAD, AVENUE DE CONSTANTINE : MÊME ABANDON

En début d’année, c’était au tour des locataires du 16 avenue de Constantine, un immeuble de Grenoble-Habitat de dénoncer leur calvaire. Au programme : infiltrations, humidité, moisissures dangereuses pour la santé au point d’endommager le poumon d’un habitant, ou encore chauffage défaillant en plein hiver avec des températures descendant sous les 16°C. Un schéma qui se répète : l’inattention aux autres des Verts/LFI est en fait systémique.


Au 2 allée du Lys Rouge, en plein hiver, une locataire a passé des dizaines de jours sans chauffage, transie de froid, en raison d’une panne. La compagnie de chauffage présidée par le LFI adjoint au maire Alan Confesson n’arrivait pas à se procurer les clés des appartements vides où il y avait la panne auprès du bailleur ACTIS présidé par le Vert Claus Habfast… Les deux siègent ensemble au conseil municipal et sont incapables de coordonner l’action de leurs institutions !

LE « PERMIS DE LOUER » : FAITES CE QUE JE DIS, PAS CE QUE JE FAIS

Rappelons que pendant que des locataires du parc social vivent dans ces conditions indignes, la municipalité Piolle se vante d’avoir instauré un « permis de louer » pour contrôler la salubrité des logements privés. À ce stade, ce n’est plus du culot mais de l’irrespect. Les élus Verts/LFI, chroniquement incapables d’assurer des conditions de vie décentes dans les appartements dont ils ont la charge, donnent des leçons aux autres. 

LA MÉTHODE PIOLLE : DES PROMESSES, PAS DE CONCRET

« Comme d’habitude, on nous a fait des promesses, mais ils n’ont pris aucun engagement concret » : cette conclusion d’une locataire de l’avenue de Constantine résume finalement parfaitement la méthode Piolle. Des paroles pour endormir, des éléments de langage pour la presse, mais sur le terrain, des habitants abandonnés à leur sort. Pendant que les locataires encaissent, les élus déroulent une comm’ huilée, déconnectée de la souffrance du quotidien. 

Rue Pierre Sémard, pendant plus d’un an, des locataires Grenoble-Habitat (encore !) ont subi une invasion de cafard parce que le bailleur ne parvenait pas à nettoyer un appartement vide et insalubre..
5000 LOGEMENTS DE PLUS : POUR QUELLE INDIGNITÉ ?

Malgré ce bilan catastrophique, les élus Verts qui portent la candidature de Laurence Ruffin annoncent vouloir construire 5000 logements sociaux supplémentaires s’ils sont élus en mars prochain… alors qu’ils sont déjà incapables d’entretenir dignement le parc existant. Il est grand temps de tourner la page de cette politique du chiffre et de l’annonce pour enfin recentrer l’action municipale sur le respect de l’humain.

Réparer ce qui ne fonctionne pas plutôt que de s’enfermer dans une fuite en avant, recréer du lien et respecter les Grenoblois en s’occupant de leurs problèmes du quotidien y compris dans les logements sociaux : le projet que porte Alain Carignon, avec le collectif « Réconcilier Grenoble » et le groupe « La Gauche qui Agit » qui regroupe nombre d’acteurs de terrains excédés par le bilan de la « gauche » Piollesque depuis 12 ans.