Par

Julien Sournies

Publié le

11 août 2025 à 15h18

Le couperet est tombé. Le métallurgiste Novasco (ex-Ascométal), qui emploie en France quelque 760 salariés en Lorraine, dans la Loire et le Nord, a été placé, ce lundi 11 août, en redressement judiciaire par le tribunal de Strasbourg, lequel a fixé à fin septembre la date limite de dépôt de projets de reprise, a annoncé à l’AFP un représentant syndical. L’ex-Ascometal, qui fabrique des aciers spéciaux, avait été repris en juillet 2024 par le fonds d’investissement britannique Greybull Capital. Seulement, ce dernier n’a pas injecté les 90 millions d’euros promis aux côtés de l’État, qui a, lui, apporté 75 millions d’euros à l’entreprise.
Si l’entreprise a déjà connu cette situation voilà un an, l’inquiétude est cette fois-ci encore plus forte sur le site de Saint-Étienne, qui emploie quelque 50 salariés à ce jour.

« C’est même encore pire que l’année dernière »

Joint par actu Saint-Étienne, Loïc Devis, secrétaire CFDT du CSE Novasco Le Marais, ne cache pas ses craintes : « C’est même encore pire que l’année dernière. Nous sommes forcément très inquiets pour notre boulot. Même si on se pose beaucoup de questions quant à notre avenir, il y a quand même toujours une lueur d’espoir », tempère-t-il.

La chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg a ainsi « acté le redressement judiciaire et fixé la date limite du dépôt des offres de reprise à la dernière semaine de septembre », a déclaré à l’AFP Yann Amadoro, secrétaire CGT du CSE.

Des repreneurs en vue ?

Loïc Devis le confirme également : « Nous avons eu quelques touches le mois dernier, mais, pour l’heure, il n’y a rien de fait. L’année dernière, nous avions deux potentiels repreneurs jusqu’à la veille du tribunal, donc nous ne serons pas fixés avant la mi-septembre. »

On ne sait pas si l’on sera repris ou non. Est-ce qu’ils voudront reprendre le site de Saint-Etienne ? Nous sommes en plein doute. On attend donc juste de voir les futures offres.

Loïc Devis
Secrétaire CFDT du CSE Novasco Le Marais

Concernant la décision du tribunal, Yann Amadoro indique, de son côté, que le calendrier a été « contraint par le niveau de la trésorerie » du groupe, lequel n’a pas permis de mettre en place une période d’observation de six mois. « La trésorerie permet aujourd’hui de tenir jusqu’à fin septembre, début octobre », a-t-il affirmé.

Encore 10 millions d’euros de l’État à venir

Des candidats à la reprise ont donc déjà été auditionnés en juillet, dont certains auraient des vues sur certains sites, mais pas sur le principal, Hagondange, qui emploie 450 personnes en Moselle.

Avec ses trois autres sites d’usinage et de parachèvement, à Custines (Meurthe-et-Moselle), Saint-Étienne (Loire) et Leffrinckoucke (Nord), Novasco emploie environ 760 personnes.
Au terme de l’accord passé il y a un an avec Greybull, l’État a versé 75 millions d’euros et 10 millions sont attendus dans la deuxième quinzaine d’août, selon Yann Amadoro.

Avec AFP

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