DÉCRYPTAGE – Alors que François Bayrou reste pour le moment frileux sur les mesures concrètes qui figureront dans le prochain projet de loi de finances, plusieurs pistes circulent pour baisser les dépenses.
C’est au pied du mur qu’on voit le maçon. Moins on y trouve de restes de mortier, plus l’artisan serait soigneux et économe. Ce morceau de bon sens populaire doit certainement parler au gouvernement, qui se trouve budgétairement contraint et forcé de se montrer aussi soigneux qu’économe. Depuis le début de la semaine, le message de l’exécutif est clair : il faut trouver plus de 40 milliards d’euros pour rééquilibrer le budget 2026, et pour y parvenir, il faut s’y prendre au plus tôt.
Reste qu’après la grande conférence nationale des finances publiques, les mesures concrètes qui permettraient au gouvernement de réaliser cet effort budgétaire colossal demeurent floues, pour ne pas dire absentes. Plusieurs participants à la conférence n’ont d’ailleurs pas hésité à la qualifier d’« opération de communication », à la sortie. Un cap est déjà fixé par le gouvernement : l’essentiel de ces 40 milliards ne pourra pas correspondre à des impôts supplémentaires. Dans son discours de mardi, le premier ministre a affirmé qu’« augmenter les prélèvements » était « intenable ». Le reste des « grands choix » qui seront inscrits dans le budget 2026, présenté à l’automne, François Bayrou les a renvoyés à plus tard, « avant le 14 juillet ».
Pourtant, les services de Bercy ont lancé, dès l’adoption (tardive) du budget 2025, les travaux techniques sur le projet de loi de finances (PLF) 2026. Le gouvernement a donc pu…
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