Le couscous est un passeur d’émotion, de lien et de mémoire. Et c’est de ce constat qu’il y a huit ans, les Grandes tables et la coopérative ICI culture-cuisine ont décidé de faire leur miel, en fédérant les acteurs gastronomiques et culturels de Marseille autour de la graine de semoule.

« Kouss-Kouss, c’est un festival sans direction artistique mais avec une direction culturelle, pour faire en sorte qu’un maximum de quartier soient de la partie et qu’il y ait aussi une diversité de prix et de propositions », confie Fabrice Lextrait, cofondateur d’ICI et des Grandes tables avec Marie-Josée Ordener. En clair, l’idée n’est pas d’y brider les envies et les initiatives mais de les organiser.

Autour du véhicule couscous, on parle donc d’histoire de la cuisine ou des migrations, de cousinage méditerranéen, de richesse des communautés marseillaises et de leurs cultures intimes, de recettes de grands-mères ou de chefs, de cuisine du quotidien et de l’exception. Le couscous est un univers aux mille entrées que le festival n’en finit pas d’explorer, au-delà même des rives de la Méditerranée. Les associations fondatrices du Kouss-Kouss ont depuis été rejointes dans l’aventure par la Ville de Marseille, son office de tourisme et la fédération de commerçants Marseille Centre.

Marseille capitale de l’assiette décomplexée

Un mouvement quasi naturel pour Fabrice Lextrait : « Certes, en France, il y a une capitale gastronomique, considère-t-il en regardant vers le nord. Mais la capitale de la cuisine populaire, de la cuisine des solidarités aussi, c’est Marseille. Et ça peut couvrir tous les champs, de la branchitude à la tradition. »