Une réunion d’urgence en visioconférence avait lieu ce lundi après-midi entre les 27 ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne et leur homologue ukrainien en amont de la rencontre prévue ce vendredi 15 août en Alaska entre Donald Trump et Vladimir Poutine. L’idée pour l’UE est de tenter de peser sur des négociations dont elle est pour l’instant tenue à l’écart. Y parviendra-t-elle ? Rien n’est moins sûr… En tout cas la diplomatie bat son plein depuis la fin de la semaine dernière et cela va continuer la semaine prochaine.

Avec notre correspondant à Bruxelles, Jean-Jacques Héry

Pendant deux heures au moins, les discussions ont porté sur la meilleure manière d’afficher un front commun européen de soutien à l’Ukraine, afin d’éviter un accord qui pourrait se révéler défavorable à Kiev, et ce, alors que l’Europe semble spectatrice des négociations avant le sommet de vendredi en Alaska entre Donald Trump et Vladimir Poutine.

L’UE a des lignes rouges et elle veut l’affirmer, notamment sur l’intégralité territoriale de l’Ukraine. « Le droit international est clair : tous les territoires temporairement occupés appartiennent à l’Ukraine », affirmait d’ailleurs Kaja Kallas, la chef de la diplomatie de l’UE, en amont de la réunion. Mais en face, il y a un président américain qui propose le contraire, à savoir un cessez-le-feu grâce à un échange de territoires entre la Russie et l’Ukraine.

Les discussions diplomatiques en tout cas se poursuivent… Ce mercredi, une nouvelle réunion en visioconférence à l’initiative de l’Allemagne réunira Donald Trump, Volodymyr Zelensky, les dirigeants des principaux pays européens, de l’Otan et de l’Union européenne, pour ce qui apparaît comme un dernier recours diplomatique à deux jours du sommet Trump-Poutine. Au menu des discussions : « la préparation de possibles négociations de paix ».

Difficile de voir quel poids et quelle marge de manœuvre auront l’Europe et l’Ukraine dans ces discussions. Alors que l’espoir européen de voir le président ukrainien participer au sommet de vendredi avec Donald Trump et Vladimir Poutine paraît chaque jour s’amenuiser.

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