DÉCRYPTAGE – Dans un archipel où les voyous se servaient surtout de machettes, la diffusion des premiers fusils et armes de poing laisse craindre une montée en gamme de la violence.
La vidéo n’est pas virale, mais elle intéresse au plus au point la police de Mayotte. On distingue clairement sur cette séquence d’une minute et vingt-quatre secondes, postée sur le réseau social Instagram, deux bandes qui se défient, barres de métal et boucliers de fortune en main, en haut d’une colline. Sur ces images siglées à la gloire de belligérants du quartier de Doujani, au sud de Mamoudzou, capitale de l’archipel, l’on aperçoit très distinctement un individu encapuchonné, en sweat noir, épauler un fusil à lunette et viser le camp d’en face.
Pour le ministère de l’Intérieur, cet épisode confirme une forme de radicalisation des comportements dans le 101e département français. « La violence repart de plus belle. En deux semaines, on a déjà eu deux morts. On risque une nouvelle fois d’assister à une crise », redoute l’un des policiers investis au quotidien dans ce combat harassant contre ces bandes qui pourrissent la vie des insulaires.
Philosophe, le fonctionnaire ajoute 
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