(Alliance News) – Les marchés londoniens devraient ouvrir en légère progression ce lundi, dans une séance qui s’annonce calme avant la publication de l’inflation américaine et des indicateurs clés sur l’économie et le marché du travail au Royaume-Uni.

Les chiffres de l’indice des prix à la consommation (CPI) aux États-Unis seront publiés mardi après-midi, après la diffusion le matin des données sur le chômage britannique. Jeudi, ce sera au tour de la croissance du produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni d’être dévoilée.

Selon IG, les contrats à terme anticipent une ouverture du FTSE 100 en hausse de 5,0 points, soit 0,1%, à 9 100,73 ce lundi. L’indice vedette de la Bourse de Londres avait clôturé vendredi en repli de 5,04 points, soit 0,1%, à 9 095,73.

La livre sterling s’est appréciée à 1,3468 USD lundi, contre 1,3450 USD à la clôture de la Bourse de Londres vendredi. L’euro s’est raffermi à 1,1672 USD contre 1,1666, tandis que le dollar s’est replié face au yen, à 147,48 JPY contre 147,73.

Le rendement de l’emprunt d’État américain à 10 ans a reculé à 4,28% lundi, contre 4,29% vendredi à la clôture londonienne. Celui à 30 ans est passé de 4,86% à 4,85%.

Un récent rapport sur l’emploi aux États-Unis a confirmé des « signes de fragilité » sur le marché du travail, a estimé samedi une haute responsable de la banque centrale américaine, plaidant pour trois baisses de taux cette année afin de limiter un possible affaiblissement supplémentaire.

Dans un discours préparé pour un sommet au Colorado, la vice-présidente de la Fed chargée de la supervision, Michelle Bowman, a appelé à une « approche proactive » en matière de baisse du taux directeur.

Selon elle, agir ainsi « permettrait d’éviter une dégradation inutile des conditions du marché de l’emploi » et réduirait le risque que le comité de politique monétaire de la Fed doive procéder à une baisse plus importante si la situation empirait.

Bowman a également estimé que la hausse des prix liée aux importants droits de douane décidés cette année par le président Donald Trump devrait constituer « un effet ponctuel ».

Elle prévoit que l’inflation reviendra à l’objectif de 2% fixé par la Fed une fois l’effet des tarifs dissipé.

À New York vendredi, le Dow Jones Industrial Average a progressé de 0,5%, le S&P 500 a gagné 0,8% et le Nasdaq Composite a bondi de 1,0%.

À Tokyo lundi, les marchés financiers étaient fermés pour la fête de la Montagne. En Chine, le Shanghai Composite gagnait 0,4% dans l’après-midi, tandis que le Hang Seng à Hong Kong prenait 0,1%. À Sydney, le S&P/ASX 200 s’appréciait de 0,3%.

« C’est à nouveau un marché qui semble difficile à faire baisser durablement, surtout alors que les investisseurs misent sur une nouvelle prolongation de la trêve commerciale entre les États-Unis et la Chine, avant son expiration prévue le 12 août », commente Michael Brown, analyste chez Pepperstone.

« Il y a quelques éléments d’intérêt à surveiller cette semaine, mais ce n’est pas le cas aujourd’hui, où aucun indicateur économique majeur n’est attendu. »

En Chine, les prix à la consommation sont restés stables sur un an en juillet, selon des données officielles publiées samedi, offrant un répit à la deuxième économie mondiale, confrontée à de fortes pressions déflationnistes et à une demande intérieure fragile.

L’indice des prix à la consommation – principal indicateur de l’inflation – est resté inchangé sur un an en juillet, selon le Bureau national des statistiques chinois. Ce chiffre s’avère meilleur que la baisse de 0,1% anticipée par un sondage Bloomberg. En juin, les prix avaient progressé de 0,1% sur un an.

Les prix ont toutefois reculé sur un an dans les zones rurales (-0,3%) et pour les biens de consommation (-0,4%).

Le baril de Brent s’est replié à 66,18 USD lundi matin, contre 66,63 USD vendredi en fin d’après-midi. L’once d’or a baissé à 3 379,81 USD contre 3 393,20 USD.

L’ambassadeur américain auprès de l’Otan a déclaré dimanche que le président ukrainien Volodymyr Zelensky pourrait participer cette semaine au sommet États-Unis-Russie en Alaska, alors que les dirigeants européens poussent pour que Kyiv soit impliquée dans les négociations.

Interrogé sur CNN sur la possible présence de Zelensky aux côtés du président américain Donald Trump et de son homologue russe Vladimir Poutine vendredi, l’ambassadeur Matthew Whitaker a répondu :

« Oui, je pense que c’est tout à fait possible. Il ne peut évidemment pas y avoir d’accord sans que toutes les parties prenantes y consentent. Il est évidemment prioritaire de mettre fin à cette guerre. »

La perspective d’un sommet sans Zelensky suscite des inquiétudes, certains redoutant qu’un accord n’oblige Kyiv à céder d’importants territoires, une option rejetée par l’Union européenne.

Du côté des entreprises, Marshalls, spécialiste des matériaux de construction, publiera ce lundi ses résultats semestriels. Plus tard dans la semaine, les résultats de Persimmon (construction), Aviva (assurances) et Entain (paris sportifs) sont attendus.

Par Eric Cunha, rédacteur en chef Alliance News

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