Aussi tardive soit-elle, l’annonce d’Emmanuel Macron visant à reconnaître l’État palestinien a conforté la France insoumise dans son combat. Voilà déjà plus d’un an que les élus LFI exhortent le maire de Montpellier à cesser le jumelage avec la ville israélienne de Tibériade.

Les députés Nathalie Oziol et Sylvain Carrière avaient initié cette requête dès janvier 2024, au lendemain de la saisine de la Cour internationale de Justice et du mandat d’arrêt émis contre le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Une demande réitérée lors du conseil municipal du 24 juin dernier, à travers la voix de l’élue d’opposition Alenka Doulain, puis le 25 juillet par le biais d’un communiqué des chefs de file locaux de LFI, aussitôt soutenus par les Écologistes de Montpellier. « De nombreuses villes ont déjà pris leurs responsabilités. Pourquoi le maire de Montpellier n’agit-il toujours pas ? (…) Les mots sans actes reviennent à ne rien faire et à invisibiliser le génocide », s’indignent les élus.

Contactée, la municipalité assure rester sur la position du 24 juin. « Nous ne souhaitons pas rompre nos jumelages », avait martelé le maire ce jour-là. « On fait quoi avec Chengdu ? On fait quoi avec Louisville de Trump ? On essaie de dialoguer et c’est ça notre rôle. Si on veut rompre tous les ponts qui permettent le dialogue, on donnera raison à toutes les forces qui cultivent l’affrontement. Moi je crois qu’on peut ne pas être d’accord mais essayer de se parler. » Le maire DVG de Marseille, Benoît Payan a la même position. S’il maintient le jumelage avec Haïfa, également au nom du dialogue, il entend sceller des jumelages avec deux villes palestiniennes. Montpellier et Marseille ne suivent donc pas l’exemple de Barcelone qui a rompu avec Tel Aviv, de Bordeaux avec Ashdod, de La Rochelle avec Akko, ou de Strasbourg avec Ramat Gan.

Pourtant, en 2022, Montpellier avait cessé ses relations diplomatiques avec la ville russe d’Obninsk au lendemain de l’agression en Ukraine.

Fin juin, le collectif Cause commune
a lancé une pétition (plus de 2 100 signatures à ce jour).
À retrouver sur la plateforme qomon.org