ASHLEY WESTERN / DPPI via AFP
Abby Dow et Kelly Arbey durant le tournoi féminin des VI nations 2025 à Twickenham.
SPORT – Une (petite) révolution en perspective. Juste avant le coup d’envoi de la Coupe du monde féminine de rugby, World Rugby a dévoilé une nouveauté qui pourrait paraître anodine pour certains, mais qui pourrait progressivement changer la face du petit monde de l’ovalie.
Et pour cause, ce lundi 11 août, la fédération internationale de rugby a approuvé l’utilisation de protège-dents connectés par les joueuses qui disputeront la compétition internationale en Angleterre du 22 août au 27 septembre. Il ne faudra donc pas être surpris de voir quelques visages illuminés après de violents chocs.
Cette idée n’a pourtant aucune ambition esthétique. Elle sera surtout là pour permettre de mieux prendre en charge les potentielles commotions cérébrales, véritable fléau dans ce sport, comme en témoignait encore récemment l’ex-international français Sébastien Chabal.
Ainsi, le protège-dents s’allumera en rouge si une joueuse subit un choc suffisamment violent pour potentiellement causer une commotion cérébrale. Le flash lumineux permettra aux joueuses, au corps arbitral mais aussi aux spectateurs de déceler les impacts violents à la tête.
Si la couleur rouge apparaît, l’arbitre devra alors arrêter le match et la joueuse concernée quittera le terrain pour subir un examen médical dans le cadre du protocole commotion. De quoi faire gagner du temps à l’ensemble des protagonistes tout en prenant en charge plus rapidement les potentiels chocs violents à la tête.
Vers une généralisation mondiale ?
Toutes les joueuses de la Coupe du monde féminine porteront ces protège-dents, a expliqué Eanna Falvey, médecin en chef de World Rugby. Cette dernière précise toutefois que deux joueuses s’en passeront, car elles porteront déjà un appareil dentaire.
En creux, l’objectif derrière cette initiative est d’introduire ce système dans toutes les compétitions de rugby de haut niveau, ont précisé les représentants de World Rugby lors d’une conférence de presse à Londres. Selon une statistique World Rugby, dans le rugby masculin, environ 85 % des joueurs portent des protège-dents connectés, qui ne sont pas pour l’heure obligatoires. L’instance internationale avait précédemment introduit le protège-dents connecté lors du tournoi international féminin WXV en 2023, avant de le généraliser à l’échelle mondiale l’année suivante.