Depuis quelques années, les casques et écouteurs munis d’un dispositif antibruit ont gagné en popularité, tant chez les utilisateurs des transports en commun que chez les travailleurs qui souhaitent pouvoir se focaliser sur leurs missions sans décrocher toutes les deux minutes trente. Mais Vox nous présente une invention qui, si elle parvient à se démocratiser, pourrait carrément révolutionner le quotidien de certains d’entre nous.
À notre époque, les problèmes de concentration sont légion. C’est là qu’intervient la création de la start-up Neurable: un casque équipé d’une interface cerveau-ordinateur qui capte les signaux électriques de l’organe et utilise des algorithmes pour interpréter ces données. Lorsque la personne qui porte le casque commence à perdre sa concentration, l’appareil le devine et intervient.
Abonnez-vous gratuitement à la newsletter de Slate !Les articles sont sélectionnés pour vous, en fonction de vos centres d’intérêt, tous les jours dans votre boîte mail.
Bientôt un allié contre la dépression?
Le principe peut sembler effrayant, mais comme l’explique Adam Clark Estes, journaliste ayant pu tester le fameux casque, celui-ci ne lit pas dans les pensées de son utilisateur. Il se contente de collecter des données cérébrales à l’aide d’une combinaison de capteurs d’électroencéphalographie (EEG). Cette technologie déjà très au point devrait d’ailleurs bientôt intégrer d’autres appareils, qu’il s’agisse d’écouteurs ou de lunettes.
Neurable se propose également d’utiliser les enregistrements réalisés pour vous aider à suivre et améliorer votre santé cérébrale. Pour Vox, cette technologie basée sur l’EEG pourrait même, à terme, permettre de détecter des symptômes de dépression, voire des signes précoces de maladie d’Alzheimer.
«Biologiquement, votre cerveau est conçu pour masquer vos faiblesses: c’est un effet de l’évolution», explique Ramses Alcaide, cofondateur de Neurable et neuroscientifique. «Mais lorsque vous mesurez à la source, vous détectez ces phénomènes au fur et à mesure qu’ils se produisent, plutôt qu’une fois qu’ils ont des conséquences en aval, et c’est là le véritable avantage de mesurer le cerveau.»
Après avoir longuement testé le casque proposé par Neurable en conditions réelles, le journaliste se dit très convaincu, sans pour autant être tout à fait persuadé que cela n’est pas en partie dû à l’effet placebo. Mais au fait, comment réagit le casque lorsqu’il comprend que votre concentration est en train de se dissoudre à petit feu? Rien de dangereux pour le cerveau: il propose tout simplement de faire une pause avant même que l’utilisateur ait pu prendre conscience qu’il en a besoin. Cela peut sembler futile, mais pour un certain nombre de personnes, cela pourrait réellement changer la donne.