Les deux hommes qui ont agressé des vigiles dans le centre-ville de Reims vendredi 8 août en plein après-midi, rue de Vesles, ont été condamnés à des peines d’emprisonnement. Le plus jeune écope de 10 mois ferme.

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Les deux hommes de 20 et 27 ans interpellés vendredi 8 août rue de Vesles à Reims (Marne) après des faits de violence devant un magasin Sephora ont été jugés en comparution immédiate ce lundi 11 août à Reims « pour ⁠violences aggravées sur agent de sécurité et en réunions et en récidive pour celui âgé de 20 ans », selon les termes du procureur.

Les faits se sont déroulés dans l’après-midi du vendredi 8 août dans cette artère piétonne très fréquentée à Reims. Ils ont été partiellement captées par plusieurs vidéos qui ont circulé sur les réseaux sociaux. Sur ces images, on voit plusieurs jeunes femmes très agressives envers des agents de sécurité du magasin Sephora. On voit ensuite un homme arriver en courant et donner un violent coup de pied à l’un des vigiles avant de le frapper également à coups de poings. La séquence est très violente. Des faits confirmés dimanche 11 août par le procureur de la république François Schneider qui précisaient également que « des femmes, non identifiées, auraient », dans un premier temps, « eu une altercation avec les vigiles car elles étaient venues voler » le matin même. Pour l’un des « deux vigiles frappés », il est recensé six jours d’incapacité temporaire totale (ITT). Concernant le deuxième, il y en a également mais son chiffre n’a pas été communiqué.

Lors de la comparution immédiate, à laquelle Amandine Rouve de France 3 Champagne Ardenne a pu assister, deux versions se sont affrontées. Pour les avocats des prévenus, Maîtres Elisabeth Rota-Gualtieri et Bernard Roussel, les deux hommes sont venues défendre des femmes qui se faisaient agresser. L’homme de 20 ans, qui a été le plus violent, a, selon son avocate, été traumatisé par le féminicide de sa mère par son père alors qu’il avait cinq ans, ce qui a pu conditionner son geste impulsif.

La partie civile, représentée par Maître Chloé Di Fatta, s’est opposée à cette version. Le vigile ne nie pas avoir donner une claque à l’une des jeunes femmes appartenant à la communauté des gens du voyage, présentes devant le magasin, mais évoque, en substance, avoir défendu son collègue après les gestes des jeunes femmes présentes devant le magasin et avec qui le ton commençait à monter. L’avocate de la partie civile a aussi indiqué qu’on ne pouvait laisser commettre des actes de violence justifiés par des « pulsions », réfutant ainsi la thèse de « chevaliers blancs » avancée par la défense. Thèse également contredite par le procureur général qui a demandé aux prévenus : « Si vous veniez pour défendre ces femmes, pourquoi avez-vous pris la fuite ? »

L’homme de 20 ans, qui ne comparaissait pas libre, a été condamné à 18 mois d’emprisonnement (10 mois ferme et 8 mois de sursis probatoire). L’homme de 27 ans a été condamé à 8 mois avec sursis, avec un sursis probatoire de deux ans.