L’ancien demi de mêlée, apparu reposé et avec le teint hâlé après quelques jours de repos, veut faire de son RCT une équipe plus « dure ».
Comment jugez-vous votre recrutement ?
Je suis content du recrutement. C’est un recrutement ambitieux. On a fait du mieux possible. Le marché, dans sa globalité, n’est pas très simple. Il y a plus de départs que d’arrivées dans l’effectif. C’est voulu dans la politique du président et dans une stratégie globale. On veut remplacer des joueurs par des jeunes du centre de formation. Ça ne s’équilibre pas d’un point de vue du nombre, mais pour moi, on cherche un nouvel équilibre. Un garçon comme Pierre Damond, on l’a fait monter et il fait désormais partie de l’effectif professionnel. J’entends souvent : « On n’a pas remplacé untel. » Il faut se nourrir de nos Espoirs. C’est un objectif dans les années qui viennent. Je parle de Pierre, mais je peux aussi évoquer Joé (Quéré-Karaba, N.D.L.R.), Marius (Domon, N.D.L.R.). Le but est de remplir notre effectif avec des jeunes qui ont le niveau. Ces joueurs l’ont. Je suis content du recrutement. Des joueurs vont nous amener d’autres choses, d’autres qualités.
Vous semblez partir sur un nouveau cycle, avec beaucoup de jeunes parmi vos recrues…
Il faut trouver un équilibre entre la jeunesse et la grande expérience d’un garçon comme Ma’a Nonu (rires). Dans les années à venir, dans notre souhait, il y aura, je vous l’ai dit, des jeunes du centre de formation qui sortent avec un recrutement de l’extérieur qui sera plutôt jeune. Ça ne veut pas dire que nous sommes en transition, mais nous voulons préparer l’équipe du RCT de demain. On veut un recrutement sur le temps long.
Vous avez fait un bilan de la précédente saison avec votre staff. Quel axe principal avez-vous ciblé pour cette nouvelle année ?
Il y a plusieurs secteurs. Le plus important sera l’endurance dans l’effort et dans la mentalité de l’effort. Quand tu joues un quart ou une demi-finale, tu as parfois l’impression que certains mecs vont plus vite que toi. Là, c’est l’aspect mental qui compte. Perdre une demi-finale de Top 14 comme on l’a fait… On n’a pas été à notre niveau ! Sur l’aspect mental, il a manqué des choses. Sur l’aspect physique, vous avez écrit des choses… À mon sens, c’est plus lié à l’aspect mental. On doit travailler notre endurance mentale. Il y a aussi des joueurs à des postes clés. Avec eux, je serai intransigeant, dur. Nous devons devenir une équipe beaucoup plus dure dans les moments difficiles. Au-delà du progrès, de l’attaque, de la défense, de la philosophie de jeu dont vous parlez beaucoup, l’aspect fondamental sera l’endurance mentale. J’évoque cela pour les matchs, mais aussi pour la saison. Dans ce championnat, très rapidement, on doit amener, un maximum, nos adversaires dans le money time. Si on n’y est pas prêts ensemble, on n’y arrivera pas. Depuis trois saisons, on a gagné en consistance. C’est mieux, mais ce n’est pas suffisant pour gagner un titre.
Comment comptez-vous faire pour améliorer ce point ?
Il y a plusieurs manières de le faire. Il y a le vécu des matchs importants. Il y a aussi la manière de s’entraîner. Chaque semaine, on travaillera ça. Pour le reste, permettez-moi de garder certaines choses (sourire). Je peux juste vous dire qu’on va vraiment mettre l’accent là-dessus.