Par

Marie LEMAISTRE

Publié le

12 août 2025 à 10h12

Joëlle Cuvilliez, autrice ayant grandi à Dieppe (Seine-Maritime), signe son premier récit de voyage avec Buen Camino, paru le 1er juillet 2025 aux éditions Duro.

Il s’agit de son septième ouvrage, après plusieurs romans et recueils de nouvelles. En parallèle, elle a coécrit neuf autres livres.

Passionnée de voyages

Née à Fécamp, Joëlle Cuvilliez emménage à Dieppe avec sa famille à l’âge de 8 ans. Après le baccalauréat, elle part faire ses études à Paris.

Dans la capitale, elle s’inscrit à l’Institut des langues arabes, puis poursuit avec une maîtrise de linguistique, avant de débuter sa carrière comme professeure d’arabe au lycée français de Tunis. Elle termine son parcours professionnel comme rédactrice en chef du magazine Ensemble et Solidaire, édité par Union nationale des retraités et des personnes âgées.

Passionnée de voyages, elle a parcouru une cinquantaine de pays à travers les cinq continents. Elle publie son premier roman à l’âge de 40 ans. Chacune de ses escapades inspire ses récits. Pour autant, elle n’a jamais cessé de revenir au Pollet, où vivent toujours ses parents.

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Buen Camino retrace le périple qu’elle a entrepris l’an dernier le long de la péninsule Ibérique pour célébrer son départ à la retraite. Partie de Saint-Jacques-de-Compostelle, elle a parcouru 630 km vers le sud, en 29 étapes, jusqu’à Lagos, au Portugal, où elle devait retrouver sa fille.

« Buen Camino signifie « bon chemin », précise-t-elle. C’est ce que l’on dit aux personnes que l’on croise sur le chemin de Compostelle. Moi, je l’ai fait à l’envers, puisque normalement on va vers Saint-Jacques, on ne part pas de Saint-Jacques. C’était pour moi l’occasion de découvrir la Galice, que je ne connaissais pas, avant de retrouver ma fille. Je n’imaginais pas les difficultés auxquelles j’allais me heurter. »

Vaincre ses peurs

En faisant ce choix de partir dans le sens inverse du chemin traditionnel, Joëlle Cuvilliez se retrouve dos aux balises, obligée de se retourner régulièrement pour s’assurer qu’elle ne se perd pas. À 63 ans, elle affronte aussi la solitude. « J’ai quand même laissé 4 kg sur le chemin », sourit-elle.

De cette expérience, elle tire le titre de son ouvrage. « J’ai croisé des centaines de pèlerins. Je passais mes journées à dire Buen Camino, alors que ceux que je rencontrais ne croisaient que moi, puisque j’étais seule à marcher dans cette direction, se souvient-elle. Chaque soir, je notais les anecdotes et péripéties de la journée. C’est en rentrant que je me suis dit qu’il y avait peut-être matière à structurer tout cela pour en faire un récit. »

Son ouvrage porte aussi un message. « Dans la vie, on a souvent des peurs qui nous empêchent d’avancer. En réalité, il ne m’est arrivé que de bonnes choses, à part les genoux qui grincent, plaisante-t-elle. Je ne me suis jamais sentie en danger. Le plus important, c’est le premier pas. Au fond, c’est une métaphore de la vie. Je me suis dit que mon expérience pouvait au moins parler à des femmes de mon âge qui n’osent pas se lancer. »

Buen Camino, récit de voyage de Joëlle Cuvilliez, aux Editions Duro, collection Littéralités 160 pages, 19 euros.

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