Et vous, quelle est votre méthode pour supporter un trajet si vous êtes malade en voiture ? © Adobe Stock
Qui n’a jamais connu cette désagréable sensation de malaise, de nausée, voire de vomissement lors d’un trajet en voiture, en bateau, ou même en avion ? En France, près de 20 % des personnes sont touchées par le mal des transports au moins une fois dans leur vie, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Un vrai handicap pour profiter pleinement des vacances ou des déplacements professionnels.
Face à ce problème, les solutions sont nombreuses : médicaments, huiles essentielles, remèdes naturels… et même ce fameux pansement sur le nombril, qui se fait une place de choix dans les astuces maison. Mais que vaut-il vraiment ?
Le pansement sur le nombril : une astuce populaire mais sans preuves solides
L’idée est simple : coller un petit morceau de sparadrap sur le nombril pour calmer les nausées. D’après plusieurs témoignages, certains se disent soulagés, d’autres pas du tout. Cette technique est surtout relayée par le bouche-à-oreille et les forums, sans jamais avoir été vraiment validée par la science.
Aucune étude sérieuse ne démontre l’efficacité de cette méthode. Ce qui est probable, c’est un effet placebo. Si la personne croit en la technique, elle peut ressentir un mieux-être. Mais cela n’a pas de fondement physiologique précis.
En fait, le mal des transports résulte d’un conflit entre ce que perçoivent nos yeux, notre oreille interne et nos muscles. Le cerveau est « perdu », ce qui déclenche les symptômes désagréables. Poser un pansement sur le nombril ne modifie aucun de ces signaux.
Pourquoi cette astuce a-t-elle autant de succès ?
Pas besoin d’acheter de médicaments, ni de se casser la tête avec des recettes compliquées. On sort un sparadrap, on le colle, et on part confiant.
Pour beaucoup, c’est une sorte de « petit rituel » rassurant, ce qui suffit parfois à apaiser le cerveau et à calmer les nausées, par effet psychologique.
Des alternatives testées et approuvées en 2025
Pour celles et ceux qui cherchent un vrai soulagement, plusieurs options ont prouvé leur efficacité :
- Le gingembre, sous toutes ses formes (frais, infusion, bonbons) : reconnu pour ses vertus anti-nauséeuses, il fait l’objet de nombreuses recommandations. Une étude française publiée par l’Université de Lyon en 2023 confirme que le gingembre réduit significativement les épisodes de nausées lors de trajets selon la Revue Française de Pharmacologie.
- Les huiles essentielles : la menthe poivrée ou le citron en inhalation peuvent apaiser les sensations désagréables. Attention cependant à bien respecter les précautions d’usage, surtout chez les enfants.
- Les médicaments : les antihistaminiques comme le dimenhydrinate (Mercalm®) sont efficaces mais provoquent souvent de la somnolence. Il est donc conseillé de consulter un pharmacien ou médecin avant usage.
- L’homéopathie : des remèdes comme Cocculine® sont bien tolérés, même si leur efficacité reste débattue scientifiquement.
Quelques conseils pratiques pour éviter le mal des transports
En plus des traitements, quelques gestes simples peuvent faire la différence :
- S’installer dans les zones les plus stables (avant de la voiture, milieu du bateau).
- Fixer l’horizon et éviter les écrans.
- Éviter de manger trop lourd avant le voyage.
- Respirer profondément et calmement.
Alors oui, l’astuce du pansement sur le nombril est simple, mais n’attendez pas de miracle. Si elle peut détendre, c’est déjà ça. Pour un effet plus tangible, tournez-vous vers les méthodes validées par la science et les professionnels de santé.
À SAVOIR
En France, les ventes de médicaments contre le mal des transports ont augmenté de 12 % entre 2020 et 2024 selon l’ANSM.
Inscrivez-vous à notre newsletter
Ma Santé