Le pilote et sa passagère avaient été tués sur le coup. Un peu plus d’un an après le crash d’un avion de tourisme à l’aérodrome de Challes-les-Eaux (Savoie), en mai 2024, le Bureau d’enquêteurs et d’analyses (BEA) a rendu son rapport ce vendredi 8 août.
Selon ses conclusions, le crash de l’appareil est dû à une collision avec le câble d’un planeur. Le 9 mai 2024, vers 16 heures, un avion de tourisme s’était écrasé en bout de piste, quelques minutes après le décollage.
Les deux occupants, des ressortissants autrichiens, un homme de 54 ans, et une femme de 49 ans, se trouvaient en vacances dans les Alpes. Ils s’étaient posés à Challes-les-Eaux pour un ravitaillement, avant de repartir.
« Le pilote de l’avion a dévié vers la droite »
Une enquête avait été ouverte pour tenter de comprendre les causes de l’accident. Les investigations avaient été notamment confiées au Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA). Selon son rapport, l’hélice de l’avion de tourisme a croisé le câble de treuillage d’un planeur, alors « qu’une treuillée (sorte de remorquage d’un planeur avant le décollage, NDLR) était en cours », explique le BEA, qui précise que « l’utilisation simultanée des deux pistes est interdite sur l’aérodrome ».
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Selon le BEA, le planeur en cours de treuillage a quitté le sol quelques secondes après la mise en puissance de l’avion de tourisme. À ce moment-là, l’avion et le planeur étaient alors espacés de 85 m latéralement, précisent les enquêteurs. « Pour une raison inexpliquée, le pilote de l’avion a dévié vers la droite au cours de la montée et l’hélice est entrée en collision avec le câble du treuil », explique le BEA dans son rapport.
Néanmoins, les enquêteurs ne sont pas parvenus à « établir précisément la séquence des événements, notamment si le pilote de l’avion s’est engagé sur la piste après l’annonce du début de treuillée par le treuillard ». Ce dernier a expliqué « ne pas avoir détecté la présence de l’avion ». Le chef de piste du club, lui, affirme avoir prévenu le pilote « de la présence d’un planeur en finale sur la piste revêtue ».