Ces dernières années, la météo parisienne (et plus largement française) bat tous les records. Si 2024 est l’année où les précipitations ont été les plus importantes jamais enregistrées, elle était également l’année la plus chaude jamais connue par le pays. Un sacré palmarès, que 2025 pourrait pourtant dépasser à son tour au vu des dérèglements sérieux dus au réchauffement climatique. Mais alors, si on pouvait utiliser l’un pour réguler l’autre ? C’est justement l’idée développée par la municipalité.



Récolter jusqu’à la dernière goutte

Gérer à la fois un manque de précipitations et un trop-plein de celles-ci, voici le but de ce Plan ParisPluie révisé dévoilé ce jeudi 7 août. Et cela passe principalement par la gestion de cette eau qui, jusqu’à présent, était principalement jetée dans le réseau d’assainissement, puis mélangée aux eaux usées et traitée en station d’épuration. Mais comme on le sait tous maintenant, le gâchis, c’est mal, et cette pluie que l’on déteste parfois pourrait faire de grandes choses.


Pour cela, le principe est simple : transformer la capitale en « ville éponge », en désimperméabilisant au moins 55% des sols dans les prochaines années. Mais aussi en mettant en place de véritables installations de collecte des eaux de pluie, à l’image du nouveau bassin d’Austerlitz, construit en amont des JO. Des bouches de récupération devraient être installées en bord de chaussée, pour mieux récupérer les précipitations. Moyennant des filtres, pour retenir les plus gros polluants, bien évidemment.



Un combat encore long

La bonne nouvelle, dans tout ça, c’est qu’on ne part pas de rien. En effet, depuis sa mise en place en 2018, le Plan Pluie a déjà montré son efficacité, puisque « 150 ha végétalisés et 950 000 m³ d’eaux de pluie en moyenne ont évité les égouts chaque année », déclare Antoine Guillou, adjoint à la Mairie de Paris. Un bilan encourageant, mais il faut aller encore plus loin, en repensant complètement l’urbanisme de la ville.


Une transformation massive, notamment pour ce qui est de la désimperméabilisation de la ville, qui nécessitera d’importants travaux, afin de permettre aux eaux de pluie de retourner directement à la terre, en nourrissant des îlots de fraîcheur à développer au maximum. Cerise sur le gâteau, une meilleure collecte des eaux de pluie permettrait d’assurer la bonne qualité de l’eau de la Seine, afin de garantir la baignade pendant de nombreuses années.