Par
Léa Afonso
Publié le
12 août 2025 à 12h35
Parer à la canicule est un défi quotidien pour Toulouse. D’autant plus en ces temps actuels avec les alertes jaune, orange puis rouge qui s’enchaînent comme ce mardi 12 août 2025. Alors pour gagner quelques degrés, la ville investit dès aujourd’hui, notamment au niveau de l’urbanisme. Voici ce qui a été réalisé dans les rues, celles rénovées particulièrement.
Débitumiser pour favoriser la nature
La rue Croix-Baragnon fait partie des espaces débitumisés depuis 2024. (©Léa Afonso / Actu Toulouse)
L’un des axes principaux de ces transformations, menées par la mairie de Toulouse et la métropole, c’est la débitumisation, autrement dit le fait d’enlever du goudron pour favoriser la nature. En 2025, au total, « 61 000 m2 seront débutimisés (prévisionnel), cela comprend les voies de circulation (rues, places, parkings) et les grands projets de transformation de la ville (Grand parc au Ramier, Piste des Géants, Guillaumet etc)», explique la mairie.
À plus grande échelle, « le seuil des 20 ha débitumisés sera atteint sur la période 2020 – 2026 ». Depuis 2024, « 52 rues ont été débitumisées soit plus de 23 000 m²», poursuit la mairie.
Éclaircir le sol
Autre point stratégique de la mutation de Toulouse, l’éclaircissement des sols. Les Toulousains l’auront remarqué, dans les rues récemment rénovées, le parterre est plus clair que le goudron gris foncé auquel on est habitué : des pavés gris clair, voire beiges recouvrent les sols des rues de Metz et Croix Baragnon par exemple. Il s’agit « d’enrobés de bitume dits « grenaillés », comprenant gravier, sable et granulats clairs » explique la mairie.
Le sol de la rue de Metz fraîchement refaite est bien plus clair qu’auparavant pour gagner quelques degrés en surface. (©Léa Afonso / Actu Toulouse)
En bref, une logique de couleurs claires qui permettent de réfléchir la lumière et donc la chaleur. Cela apporte un gain de « 6 degrés minimum de température de surface », confirme la Ville.
Sans oublier la végétalisation
La végétalisation n’est pas à exclure de cette mutation. Toulouse se tourne vers le plus végétal avec la plantation d’arbres. Pensons par exemple au plan 100 000 arbres lancé par la mairie. Bon nombre d’entre eux sont plantés dans les rues, places et espace rénovés.
Et quand cela n’est pas possible, ce sont des bacs de plantations qui sont installés, comme place du Capitole (en raison du parking souterrain) ou rue Croix-Baragnon.
Quand la végétalisation n’est pas possible, ce sont des bacs de plantations qui sont installés, comme ici, rue Croix-Baragnon.S’ombrager sous des volants
Les ombrières sont aussi un point essentiel pour s’abriter de la chaleur et gagner quelques degrés. (©Léa Afonso / Actu Toulouse)
Autre point et pas des moindres, les ombrières. Elles sont de plus en plus présentes depuis quelques années, nouvelles pour certains lieux, mais leur but reste le même : faire de l’ombre et abaisser la chaleur.
L’efficacité de ces installations se compte en degrés. En 2024, Jean-Luc Moudenc confiait que sous l’ombrière de l’aire de jeu de Borderouge, « 5,6 °C de moins avaient été relevés par rapport à une mesure sans ombrière. Et 4,1 °C de moins sous celle du Capitole », expliquait-il à Actu Toulouse. Une efficacité qui séduit de plus en plus d’espaces rénovés.
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