Le pilote Mercedes assume pleinement son rôle de défenseur des standards de sécurité, marqué par les drames vécus dans le paddock.

Engagé depuis 2019 en Formule 1, George Russell s’est imposé comme une voix incontournable du championnat. Élu à la tête de l’association des pilotes (GPDA) en 2021, le Britannique place la sécurité au cœur de ses priorités. Dans une interview récente, il a réaffirmé sa détermination à intervenir dès qu’une amélioration semble possible, particulièrement concernant la protection des coureurs et des circuits.

Ses convictions trouvent leur source dans des événements tragiques. Le souvenir de l’accident de Billy Monger en 2017, qui coûta ses deux jambes à son compatriote en Formule 4, reste gravé dans sa mémoire. Tout comme le choc du décès d’Anthoine Hubert à Spa en 2019, ou encore l’incendie spectaculaire de Romain Grosjean à Bahreïn en 2020. « Voir ces images en direct change votre perception du risque. Quand on connaît les personnes concernées, on ne peut rester passif », confie-t-il.

Russell adopte cependant une approche collaborative avec les instances dirigeantes. Refusant les confrontations stériles, il privilégie le dialogue avec la FIA pour faire évoluer les normes. « L’objectif est d’agir dans l’intérêt collectif, pas de provoquer des tensions », explique-t-il. Conscient que ses prises de position divisent parfois, le pilote assume : « Chacun campe sur ses positions, mais cela ne m’empêchera pas de m’exprimer. Je me concentre sur l’essentiel. »

Son engagement dépasse la simple carrière sportive. Sans chercher à laisser une trace historique, Russell veut simplement que son expérience serve à protéger les générations futures de pilotes. Une mission qu’il poursuivra tant que des vies pourront être sauvées.